Nduba ; un quartier périphérique de la Ville de Kigali abrite un grand puits où sont centralisés les déchets domestiques de la ville de Kigali. Les habitants du voisinage déclarent que la puanteur de ce puits atteint un niveau insupportable au point qu’ils pensent attraper des maladies mortelles. Ils réclament sans délais une expropriation de leurs parcelles pour échapper à ce calvaire quotidien.

En effet, tous les habitants du voisinage de ce composteur qui se sont prêté au micro d’IGIHE disent que la puanteur qui s’y dégage surtout pendant la soirée et après la pluie est tellement forte qu’elle ne peut pas laisser intacte la santé des habitants d’alentours.

Du côté des autorités de la ville de Kigali, « Un groupe d’habitants a bénéficié des premières expropriations. Nous avons lancé un deuxième exercice d’expropriation.

Ceux qui sont d’accord avec les calculs vont se voir remettre leur dû pour très bientôt. Ils ont déjà remis les numéros de leurs comptes bancaires pour le transfert de leurs montants », a confié le Maire de la Ville Fidèle Ndayisaba.

Engrais naturels et Biogaz

Quant à la puanteur, le composteur en question va être exploité pour la transformation de ces déchets en engrais et en biogaz. « Une société d’experts de l’Ile Maurice est déjà pressentie pour ce sujet », rapporte Bruno Rangira, chargé de Communication de la Mairie de Kigali.

Expropriation au rabais ne respectant pas les délais

Les habitants du voisinage du Composteur ne sont pas contents des sommes leur versées. Agnès Kazakobwa estime à 6 millions de francs la valeur de sa propriété. On ne lui a promis que 4. Donatha Mukamana à qui on a offert 6 millions estime qu’elle aurait dû bénéficié du double.

Au départ Jacques Sendahangarwa avait été satisfait des 28 millions de francs d’expropriation de sa propriété.

« Mais ils sont revenus sur leur décision et ont réévalué ma propriété à 13 millions. La contre expertise faite, j’attends plus d’une année pour être payé et que je quitte le coin. Mais je me suis trompé car les mouches qui y pullulent, la saleté, la puanteur extrême anéantissent ma patience, moi et ma famille », a confié à IGIHE, Jacques.