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Production à la Prison de Huye et 10% de parts offertes aux détenus : Mention Bien !

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 28 mars 2016 à 12:50

La prison de Huye avec une population de 9.139 détenus se promet de produire plus et plus pour son autofinancement et ainsi réduire l’assistance budgétaire de l’Etat dans les jours à venir.
La politique sectorielle d’autofinancement des prisons rwandaises va bon train. La volonté politique y est. Les autorités pensent de mieux en mieux à motiver les détenus qui s’activent à la production dans les prisons. 10% de profit pour chaque profit réalisé, avancent les responsables des centres pénitenciers. (...)

La prison de Huye avec une population de 9.139 détenus se promet de produire plus et plus pour son autofinancement et ainsi réduire l’assistance budgétaire de l’Etat dans les jours à venir.

La politique sectorielle d’autofinancement des prisons rwandaises va bon train. La volonté politique y est. Les autorités pensent de mieux en mieux à motiver les détenus qui s’activent à la production dans les prisons. 10% de profit pour chaque profit réalisé, avancent les responsables des centres pénitenciers.

DCGP Mary Gahonzire : Objectif : Autosuffisance alimentaire des Prisons du pays et être des modèles de productivité agricole dans le pays

"Nous voulons faire de grands efforts pour alléger le fardeau et la facture de vivres et nourritures payée par le Budget national. Notre politique en matière de production agricole cadre aussi avec celle du Ministère de l’Agriculture. Nous allons être un modèle pour les fermiers des alentours. Notre souci est, en cette matière, d’être un centre semencier quitte à distribuer les nouvelles variétés plus productives de différentes espèces végétales. Et puis, nous introduisons la mécanisation agricole. Les fermiers qui le souhaitent viendront nus faire louer nos machines agricoles", a confié Mary Gahonzire, Commissaire Générale Adjointe de l’Administration pénitentiaire.

De ce qu’elle a déclaré, la Prison de Huye au Sud du pays est un exemple éclatant.
Elle a conçu un système d’autofinancement bien élaboré. Il va sans dire qu’il s’accompagne de formation des détenus. Ainsi, cette prison se spécialise-t-elle dans la culture du riz et de la Banane, dans l’élevage du gros et du petit bétails, vaches, porcs, lapins, canards, poissons et abeilles.

Ses ateliers de menuiserie, d’artisanat et de couture font que beaucoup de prisonniers apprennent leurs métiers sur le tas. Au delà de ceci, la prison de Karubanda a des usines de savonnerie, de casseroles. Les 9 mille locataires de cette prison doivent terminer leur service avec un avantage certain.

"Nous avons formé 15 artistes-sculpteurs qui ont terminé leurs peines pour s’adonner à leur métier à la maison. Ils nous ont pris beaucoup de clients", a dit le détenu

Actuellement nous sommes 5 experts et avons formé 45 artistes qui ne manquent pas de confiance de soi.

Un clapier de 128 lapins, 84 canards, 4 étangs de poissons, une porcherie... avec objectif de cintupler la production dans deux ans

Des ONGs en partenariat pour l’amélioration des conditions carcérales

Cette prison a longtemps cultivé de bonnes relations avec les ONGs internationales intervenant dans le renforcement des droits des prisonniers. "Le CICR a renforcé notre capacité de production du savon. Il nous a équipé d’une unité de production de savon liquide. Actuellement tous les prisonniers du pays consomment le savon produit ici", a indiqué Zuba exposant toute une gamme de projets d’autofinancement de sa prison où les détenus ont réalisé une production de 98 millions de francs pour l’an 2014-15 et de 81 millions de francs pour le premier semestre 2015-16.

"Nous avons investi sérieusement dans la cuture du riz avec 18 millions de francs produits mais aussi dans les contrats de construction des maisons des particuliers. Ici, nos détenus ingénieurs font du bon travail. Outre que leurs travaux ont fait des rentrées de plus de 28 millions de francs, ils ont appris divers métiers de construction à plus de 230 détenus qui sont heureux de bien se réinsérer dans la vie sociale après le service de leurs peines", a ajouté Zuba.

Un champ de riz sur 30 ha
Du côté des détenus, on est bien aise d’être occupé.

"Mais il serait bien plus intéressant si nous percevions quelque chose de la production vendue sur le marché", a dit un détenu qui fait de la sculpture.

" Oui, on y pense. Les autorités du Service Pénitencier National y pensent. Mais on ne veut pas être injuste en faisant en sorte que seuls ceux qui produisent meubles, briques, porcs ou riz vendus sur le marché extérieur soient les seuls à bénéficier de ces 10% du profit réalisé par la Prison. Même le détenu occupé dans la cuisine pour nourrir ceux qui sont occupés dans la production a droit au profit de la prison" a dit Camille Zuba le Directeur qui dit que la mouture de la loi sur les 10% à distribuer aux détenus est déjà en débat avancé pour être bientôt soumis dans les instances habilitées.

Entretemps, mention bien est faite à la prison de Huye pour son usine de fabrication de savons de lessive mais aussi de casseroles et autres Muvero distribués dans toutes les prisons du pays avec possibilité de mettre le surplus sur le marché.

"Notre usine de savons produit une quantité suffisante pour toutes les prisons du pays. Nous remercions également le CICR pour nous avoir fourni une autre unité de savon liquide. Nous attendons l’appréciation de l’Office de Normalisation (RSB-Rwanda Standards Board) pour démarrer carrément la production", a dit Zuba le Directeur qui montre en plus un espace d’exposition des produits artistiques fabriqués par les artistes de la prison.

Les apprentissages de métiers
Dans cette prison, tout pensionnaire a droit à choisir parmi plusieurs métiers à apprendre. Ici l’alphabétisation est suivie par 179 apprenants. Mais aussi on y apprend l’électricité, la soudure et la mécanique automobile, l’électronique et l’informatique mais aussi la plomberie, la construction avec 105 apprentis maçons ou la ménuiserie. Un autre apprentissage très prisé est celui de la vanneri artistique pour lequel 207 sont inscrits au rôle.

D’autres vont dans l’apprentissage de métiers plus intellectuels dont la musique, la sculpture et peinture, le secourisme mais aussi les langues (français , anglais et swahili).

Pour ce qui est du métier essentiel qu’est la construction, la prison héberge des ingénieurs qui dispensent leur savoir et permet à la prison de rayonner dans les environs où un grand quartier est né et bati presque entièrement par ces derniers. Plus de 22 millions de francs de recettes ont été déposés dans les comptes bancaires de la prison comme frut de cette activité.

Les détenus viennent également de terminer la construction de leurs logements très salubres.


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