Ce 1er mars 2015, au cours de son allocution d’ouverture de cette 12ème retraite des hauts dirigeants du pays dans la salle de réunions du Camps militaire de Gabiro (Est du pays), Kagame a conseillé à ses subordonnés d’écouter plus les critiques qui fusent dans la course de leurs activités et responsabilités au lieu de se griser du discours laudatif des opportunistes qui sont nombreux.
Le président Paul Kagame trouve que les dirigeants du pays viennent de se rencontrer 12 fois où ils ont pris beaucoup de conseils pour mieux gérer leurs dirigés pour opérer des changements positifs dans la société.
Eviter des tricheries et des techniques mensongères
Le Chef de l’Etat s’adressant à ses lieutenants, il leur a demandé de se désolidariser de l’habitude de transférer les erreurs commises sur autrui, que cela aura pour conséquence le fait que "chacun saura ses responsabilités et il en répondra".
Il a en autre encouragé ses subalternes à ne plus mentir quand on leur demande ce qu’ils auraient dû avoir achevé cinq ans auparavant et qu’ils sont prompts à répondre qu’ils ont tenu la veille une réunion à ce sujet.
"Ils parlent beaucoup et font peu de réalisations", a-t-il dit avec dépit se faisant violence de ne pas citer les incartades de chacun de ses subalternes sur place.
"Les défis auxquels nous sommes confrontés, le cadre et l’environnement dans lesquels nous oeuvrons sont spéciaux. Ils sont différents du cadre normal où manoeuvres d’autres nations, d’autres peuples. Ceci demande que vous devez être forts et vous dépasser dans l’atteinte de vos objectifs", a-t-il dit.
Une gestion des affaires sans suivi : Ministère Economie et Plan, Ministère Sécurité
Plus tard, il ne s’est pas retenu de demander à son ministre de l’Economie et Finance, Claver Gatete, comment il dissipe l’argent du contribuable dans des projets mal conçus. A son ministre de la Sécurité intérieure, Moussa Fadhil, il lui a demandé pourquoi aucun suivi n’est fait dans la construction de nouvelles prisons alors que la conception de ces projets a vu la participation de son ministère.
Il a demandé que chacun puisse remplir sa part de responsabilité comme il se doit.
Ouvert aux critiques
Enfin, il a donné à ses subalternes des recettes pour mieux remplir leurs responsabilités. "Acceptez les critiques sur vos activités qui n’avancent pas normalement. Rejetez celles-là qui ne font que vous louer".
Puis il a sévi contre les défaitistes :
"Au moment où tu ne remplis plus comme il faut tes obligations, tu perds automatiquement ton immunité politique. Tu n’es plus maire, plus gouverneur, plus ministre puisque tu as échoué", a-t-il lancé aux dignitaires du régime avant d’insister de manière incantatoire, obsessionnelle : "J’ai plus d’inquiétude pour des projets en plan plus pour ceux qui sont achevés".
Cette obsession du Président Kagame pour bien faire et vite, il l’a exprimé dans le slogan de cette douzième rencontre des hauts dirigeants du pays : "Pour Une vision commune, Plus de punch".
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