Les autorités sanitaires mondiales et françaises ne cessent, chaque année, de tirer la sonnette d’alarme sur l’utilisation excessive des antibiotiques et du risque accru d’antibiorésistance. Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) des États-Unis considèrent même leur résistance comme l’un des « plus grands problèmes de santé publique de notre époque ».
Mais ils sembleraient que les médecins américains n’aient pas encore mesuré l’ampleur de la surutilisation de ces médicaments antibiotiques. En effet, une étude publiée dans le British Medical Journal le 16 janvier révèle que sur 15,5 millions de prescriptions dans le pays, 23,2 % concernaient des maladies qui ne nécessitaient aucun traitement antibactérien. Pire encore, 28,5 % n’étaient pas associées à un diagnostic récent.
DES PRESCRIPTIONS INUTILES
Pour parvenir à ces conclusions, les scientifiques de l’Université du Michigan (États-Unis) ont analysé les données de plus de 19,2 millions d’enfants et d’adultes âgés de 0 à 64 ans. Ils ont ensuite déterminé pour l’année 2016 les cas où les ordonnances étaient « appropriées », « potentiellement appropriées » ou « inappropriées ». Par exemple, une infection des amygdales est presque toujours traitée avec des antibiotiques. Un cas d’asthme seul, au contraire, n’en nécessite jamais.
Au final, 23,2 % des prescriptions étaient inutiles, 36 % parfois nécessaires et dans plus d’un quart des cas (28,5 %), les ordonnances étaient dépourvues d’un diagnostic documenté. Selon les chercheurs, ces recommandations étaient faites au téléphone, avec un patient de longue date expliquant certains symptômes révélateurs d’une infection bactérienne.
Les antibiotiques ne sont pas immédiatement menaçants. Une dose élevée tue rarement, et les médicaments ne créent pas de dépendance. Seulement, les autorités sanitaires préviennent depuis des années : les prescriptions excessives d’antibiotiques devraient être encore plus meurtrières que les épidémies liées à la dépendance. Plus le corps humain ingère ces médicaments, plus les agents pathogènes s’y familiarisent et s’adaptent pour les contourner. D’où le développement de « superbactéries ».
avec voafrique.com
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