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Université - Professeurs, souriez, vous êtes notés !

Redigé par Le Point.fr
Le 7 février 2013 à 07:29

L’idée au départ paraît pourtant simple : demander aux étudiants de noter leurs professeurs pour contribuer à l’amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur. Pourtant, elle fait figure de serpent de mer, un de plus dans le système éducatif.
Déjà actée dans la réforme de François Bayrou en 1997, la mesure avait été remise sur le devant de la scène avec la loi LRU sur l’autonomie des universités en 2008.
Faute d’une mise en application suivie, l’idée surgit à nouveau à la faveur du rapport "Refonder (...)

L’idée au départ paraît pourtant simple : demander aux étudiants de noter leurs professeurs pour contribuer à l’amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur. Pourtant, elle fait figure de serpent de mer, un de plus dans le système éducatif.

Déjà actée dans la réforme de François Bayrou en 1997, la mesure avait été remise sur le devant de la scène avec la loi LRU sur l’autonomie des universités en 2008.

Faute d’une mise en application suivie, l’idée surgit à nouveau à la faveur du rapport "Refonder l’université, dynamiser la recherche", remis par le député PS de Meurthe-et-Moselle Jean-Yves Le Déaut au Premier ministre le 14 janvier dernier, comme l’a révélé Le Figaro.

Selon le quotidien, l’objectif est double : améliorer la qualité des cours, et faire intervenir le critère pédagogique - pour l’instant inexistant - dans les évolutions de carrière. Un système déjà mis en place dans de nombreux pays, notamment les pays anglo-saxons qui le pratiquent depuis longtemps, mais aussi en France dans les écoles de commerce.
Indépendance

HEC, Sciences Po Paris et d’autres établissements de renom ont ainsi mis en place ce système de notation il y a déjà plusieurs années, et s’en réjouissent.

Entre autres sources de satisfaction : l’évaluation de l’enseignant permet d’améliorer la qualité des cours, exactement comme la notation de la logistique résout des problèmes matériels pour optimiser les études des élèves (horaires d’ouverture des bibliothèques, température ambiante dans les amphithéâtres...).

Seulement voilà : si certains ont eux-mêmes demandé cette réforme, tous les professeurs ne sont pas enthousiastes à l’idée d’être évalués. Les syndicats ont d’ailleurs à cet égard déjà protesté par le passé contre cette idée au nom de "l’indépendance des enseignants-chercheurs". Reste donc à les convaincre qu’il ne s’agit pas de les juger, ni de trouver des prétextes à leur mise à l’écart, mais de contribuer à un meilleur enseignement pour les étudiants.

Pour que les principaux concernés l’acceptent plus facilement, la réforme ne devrait pas être trop contraignante et pourrait consister en une "évaluation des enseignements" plutôt que des "enseignants".

D’autant que selon Le Figaro, qui en a eu la confirmation auprès du ministère de l’Enseignement supérieur, les universités, désormais autonomes, ne seront pas obligées d’appliquer cette loi. Le serpent de mer a encore quelques beaux jours devant lui.


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