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Statuts inégaux des facultés à l’UR et implications boursières : Peu de capacité, peu de boursiers, fermeture de facultés ?

Redigé par IGIHE
Le 29 septembre 2014 à 03:55

Le REB (Rwanda Education Board) déclare que la liste des bénéficiaires de prêt-bourse a été bloquée pour cette année académique, que les candidats qui n’y figurent pas n’ont plus de chance d’être reçus mais que certaines facultés risquent de fermer les portes faute de candidats car sans bourses, la plupart des candidats ne peuvent pas supporter les coûts de scolarité.
Les avis des candidats universitaires sont variés. Certains disent qu’ils ont rempli les conditions d’être inscrits à l’Université (...)

Le REB (Rwanda Education Board) déclare que la liste des bénéficiaires de prêt-bourse a été bloquée pour cette année académique, que les candidats qui n’y figurent pas n’ont plus de chance d’être reçus mais que certaines facultés risquent de fermer les portes faute de candidats car sans bourses, la plupart des candidats ne peuvent pas supporter les coûts de scolarité.

Les avis des candidats universitaires sont variés. Certains disent qu’ils ont rempli les conditions d’être inscrits à l’Université officielle mais qu’ils trouvent injustes de ne pas se voir octroyer un prêt-bourse surtout que leurs familles ne peuvent supporter leurs frais de scolarité

"Généralement le Gouvernement est pris par les Rwandais pour un bon père de famille qui pensait aux enfants des classes sociales pauvres et payait leurs frais de scolarité de par les catégories sociales des familles de ces étudiants. Actuellement, la chose a changé. Les conditions de bénéficier de bourses se sont plutôt basées sur la note obtenue par le candidat. C’est plus fort que nous !", a confié à IGIHE cet étudiant qui n’a pas voulu décliner son nom.

"Je ne comprends pas comment des disciplines scientifiques sont catégorisées, les unes ayant plus de valeur que d’autres. Autant supprimer carrément celles qui sont catégorisées valeur inférieure", s’est ainsi révolté tel autre.

Le même débat se prolonge dans le chef des parents qui, eux non plus n’en reviennent pas.

"Sais-tu combien c’est fatigant de payer la scolarité pour ton enfant durant les 6 ans d’école secondaire pour, à la fain, se faire dire qu’il a le droit d’être incrit à l’université mais qu’il ne bénéficiera pas de prêt-bourse. Comment cela se fera-t-il du moment que l’enfant issu de famille pauvre s’encourageait à obtenir une meilleure note pour qu’à l’Université il puisse bénéficier de la bourse du Gouvernement, quelle sera l’autre motivation qu’il devra se faire ?", s’est exclamé Jeannine Umwiza au micro d’IGIHE.

Pour cela les facultés de basses catégories que sont les Lettres, Sciences sociales, Journalisme vont devoir afficher une population scolaire très faible. En effet, la faculté de Sciences Humaines et Arts n’a que 150 boursiers au moment ils étaient plusieurs fois nombreux dans les années antérieures.
Il en va de même de la faculté de gestion pour laquelle peu de candidats ont satisfait les critères de bourse.
Mais quand on en vient à la faculté des langues modernes et ses quatre sections, seules 8 candidats ont été reçus pour bénéficier de prêt-bourse. On se demande si quelques facultés ne vont pas être obligées de fermer leurs portes pour cette année académique.

Les frais de scolarité à l’Université officielle du Rwanda se montent à 600.000 Frw par année académique soit légérement moins de 1000 dollars au moment où certaines universités privées locales exigent quelques 400.000 Frw soit 600$.

La REB (Rwanda Education Board) dit que pour octroyer des bourses aux étudiants, elle n’a fait que se conformer à la décision du récent Conseil des Ministres qui a décidé de catégoriser certaines sciences exactes et techniques comme prioritaires.

"Les enfants pauvres mais très intelligeants ont eu la primeur d’être élus. Pour ceux qui n’ont pas été retenus, nous ne pouvons rien faire car nous ne pouvons pas aller au delà du budget prévu", a déclaré la directrice de REB.

Les heureux candidats reçus ne sont pas nombreux par rapport aux demandeurs refusés. Ainsi, 880 jeunes étudiants sont reçus pour les filières techniques IPRC (Integrated Polytechnics Regional Colleges) alors qu’ils étaient 1727 aspirants.

A l’Université du Rwanda, seuls 4.192 sur 12.443 étudiants ont été certifiés bénéficiaires de bourses et donc de capacité de poursuivre les cours. Enfin, l’école supérieure des infirmiers et Sages femmes n’acceptera que 92 boursiers sur les 160 applicants.


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