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26ème année du génocide des Tutsi au Rwanda ; Avril des ténèbres. Jour 4 : l’Espoir

Redigé par Prince M. Gaël NYANGEZI
Le 13 avril 2020 à 07:34

Au lendemain du génocide des Tutsi de 1994, il semblait presque impossible aux survivants du génocide des Tutsi d’espérer revivre un jour.

Prince Gael, par sa vision du monde, vocation, expérience et discipline, pose sa plume sur les pages d’igihe pour nous relater le fond des notions tranquillisateurs à notre endroit. Il a montré que de la souffrance atroce, il faut défier ses bourreaux en arborant cette détermination de vivre et de bien vivre ; d’envisager son avenir avec sérénité.

« Nous ne pouvons pas revenir en arrière et nous ne pouvons pas réparer les dommages causés. Mais nous avons le pouvoir de déterminer l’avenir et de faire en sorte que ce qui s’est passé ne se reproduise plus jamais », a dit le président Paul Kagame au cours d’une cérémonie de commémoration du génocide perpétré contre les Tutsi de 1994.

L’Espoir des Tutsis du Rwanda s’était éteint avec le génocide d’Avril 1994. Il s’est ravivé comme une petite flamme qui s’allume faiblement par une seule allumette unique restant dans la boite au milieu de l’Océan pour réchauffer le cœur des rescapés. Le risque était grandiose qu’elle s’éteigne et les laisse s’imprégner du froid glacial et de succomber. De se perdre à jamais.

Nous avons l’espoir de vivre parce les années ont passé et nous avons survécu avec des contraintes, certes, qui ne cesseront jamais d’ailleurs. C’est une notion qui nous est chère. Nous la gardons jalousement avec celle de responsabilité et celle de discipline dans la vie. Nous sommes animés d’un espoir pour un avenir meilleur au vu de la pénible, douloureuse et longue marche 26 années durant jour pour jour. Que d’épreuves surmontées ! La lumière est déjà avec nous. Elle nous guide au quotidien. Il faut nous battre pour l’entretenir et la raviver éternellement.

L’espoir des gens passifs, c’est de l’illusion. L’espoirs des gens actifs, de ceux qui agissent, ceux qui n’attendent pas que le temps passe, ceux qui n’acceptent pas de perdre leur temps, c’est de se prendre en charge, c’est de s’occuper de la gestion de son temps, la gestion de son espace et la gestion de ses relations. C’est cet espoir qui s’entretient par l’effort que l’on fait pour lui donner du sens et lui donner cette lumière qu’on attend de lui.

Il est de notre responsabilité en tant que survivants du génocide des Tutsi porteurs et garants de cette notion : pas d’espoir dans la démission, mais de l’espoir dans l’action. Et c’est ce qui nous est demandé à chacun d’entre nous, pour chaque jour de notre vie.

N’oubliez jamais de témoigner votre amour à ceux et celles que vous aimez.


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