48 parmi eux sont hospitalisés à CARAES/ Ndera, en banlieue de la ville de Kigali, alors que 12 autres sont à CARAES/ Butare. Des origines inconnues pour certains, d’autres sont des délaissés par leurs familles, des étrangers ou des refugiés.
Dans un entretien accordé à IGIHE, Theoneste Ndayisenga qui travaille au service des urgences-hommes à CARAES/Ndera, a indiqué qu’une enquête ad-hoc a révélé que 25 de leurs patients ignorent complétement d’où ils sont venus, omission faite de nouveaux arrivants dont il ignore s’ils sauront dire leurs origines ou pas.
En ce qui concerne les étrangers, a poursuivi notre source, « nous devions en principe coopérer avec les ambassades ; mais sans papiers prouvant que ce sont leurs ressortissants, la démarche devient quasi impossible. »
Tout ce beau monde de déficients mentaux chroniques reste au centre, reçoit des médicaments qui leur sont prescrits, et sont totalement pris en charge par le Centre Neuropsychiatrique de Ndera.
25 sont des hommes dont un qui vient d’y passer 21 ans, car arrivé sur place en 2001. Chez les femmes elles sont 5, dont une qui y est depuis 9 ans, car arrivée en 2013.
Valentine Niyonsenga qui travaille au département pédiatrique de CARAES a indiquée qu’il n’y a qu’un seul enfant aux origines inconnues. Elle croit que sa famille l’a délaissé, le patient étant un retardé mental, faisant tous ses besoins sur lui-même.
« Il a été baptisé ici, il vient d’y passer un an et un mois, ce sont des policiers qui nous l’ont emmené jusqu’ici, personne ne connait d’où il vient. Des recherches ont été conduites sans aboutir. Ses photos ont circulées sans que son origine soit connue. Nous œuvrons actuellement avec la commission nationale des enfants pour voir si on pourra lui trouver une famille d’accueil, » a dit Mme Niyonsenga avec de la compassion dans la voix.
Les patients aux origines inconnues sont une surcharge supplémentaire pour l’hôpital, car entre autres, ils squattent des places qui devaient être occupés par de nouveaux patients.
Selon les statistiques fournies par CARAES/ Ndera, au cours de l’exercice 2021/2022, le Centre Neuropsychiatrique a reçu 96.357 patients ; soit une majoration de 29,6%, en clair c’est qu’il y a eu une augmentation de 21.993 malades, comparativement à l’exercice 2020/2021.
Des plus de 96 mille patients accueilli par CARAES/ Ndera ; la mairie urbaine de la ville de Kigali en détient le plus grand nombre avec 40,5% ; suivi par la province du sud avec 17,3% ; 16,3% pour la province de l’est, la province de l’ouest fermant la marche avec 10%. Les hommes sont les plus nombreux, ils sont 52.002 ; soit 54% des malades, alors que les femmes ne sont que 44.355, soit l’équivalent à 46%.

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