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A Kigali Macron a demandé pardon

Redigé par Tite Gatabazi
Le 4 juin 2021 à 08:55

« Seuls ceux qui ont traversé la nuit peuvent peut être pardonné, nous faire le don de nous pardonner » a dit Macron, au Mémorial du génocide à Gisozi. Il se savait attendu sur la présentation des excuses de la France, il a fait mieux, il a demandé pardon.

En effet, s’excuser peut paraitre superficiel tandis que demander pardon, c’est aller loin dans la réflexion en considérant le ressenti de l’autre. Cette démarche implique qu’on reconnait ses tords.

Au Mémorial du génocide de Gisozi, Macron ne s’est pas adressé qu’aux Rwandais. « En me tenant, avec humilité et respect, à vos cotés, ce jour, je viens reconnaître nos responsabilités », dit Macron.

Il confirme solennellement les conclusions du rapport Duclert qui évoquait « des responsabilités lourdes et accablantes ». Il avait conscience que son discours de Kigali était non seulement attendu au délà des frontières Rwandaises, mais qu’il sera scruter de part le monde et tout particulièrement en France ou on affectionne la polémique et les controverses.

Alors que ceux qui sont habitué au langage courant se perdent en conjectures, Macron a fait usage du langage soutenu, l’expression des personnes raffinées d’un niveau supérieur, utilisée dans une circonstance à laquelle on accorde une grande importance. Macron s’exprimait pour l’Histoire.

Raison pour laquelle son homologue Rwandais qui connait parfaitement les méandres de cet épineux dossier a tenu à dire que « ses mots avaient une valeur plus importante que les excuses ».

Avant d’ajouter que « le Président Macron a fait preuve d’un geste d’un très grand courage. Et dire la vérité, c’est toujours un risque » On ne peut être plus clair.

Pour l’ancien Premier Ministre Français, Bernard Caseneuve, le discours de Macron au Mémorial de Gisozi au Rwanda « est équilibré, fort et juste ».

Quant au Chercheur Graner qui travaille depuis plus de vingt ans sur le rôle de la France au Rwanda et a mené une bataille judiciaire victorieuse pour obtenir l’accès aux archives relatives à cette période, « cela a été un moment émouvant, historique et Macron se grandit en faisant un tel discours » a-t-il déclaré à l’agence France presse.


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