Ces préoccupations ont été exprimées par Mohammed Ali Guyo, l’envoyé spécial de l’IGAD pour la mer Rouge, le golfe d’Aden et la Somalie, dimanche lors d’une déclaration à la presse dans la ville de Naivasha, sur les rives du lac kényan, selon Xinhua.

M. Guyo a souligné que la situation était exacerbée par une récente sécheresse ayant entraîné le déplacement massif de la population. Il a mis en avant une augmentation du terrorisme, de la piraterie, des vols à main armée et des enlèvements en mer dans la région. De plus, il a noté un manque de coopération en matière de sécurité entre les États membres, ce qui aggrave la situation.

Le rapport d’un groupe de travail mandaté par l’IGAD pour identifier les défis et les opportunités dans le golfe d’Aden et la mer Rouge a été présenté aux huit États membres. M. Guyo a également attiré l’attention sur l’utilisation de routes illicites pour le trafic de drogues, d’armes, d’êtres humains et la contrebande.

Il a appelé à une coopération accrue entre les États membres, car les perturbations causées par le changement climatique affectent les moyens de subsistance, provoquant une augmentation de l’insécurité, avec des communautés luttant pour accéder à la nourriture, à l’eau et aux pâturages.

Moi Lemoshira, directeur général du ministère kenyan des affaires étrangères et de la diaspora, a souligné que l’insécurité dans la région entravait le développement et que la montée du terrorisme et des groupes extrémistes avait un impact sur tous les États membres. Il a insisté sur la nécessité d’une collaboration conjointe pour faire face à ces défis.

"Le golfe d’Aden et la mer Rouge ont un immense potentiel, mais l’insécurité, les transitions politiques, et l’instabilité dans certains pays membres ont entravé nos efforts pour en tirer profit", a-t-il ajouté. Il a également salué le groupe de travail pour son rôle dans l’identification des opportunités et des obstacles de la région de l’IGAD, soulignant que son rapport contribuerait à élaborer une feuille de route.

M. Lemoshira a conclu en mettant en évidence les effets du changement climatique, intensément ressentis au cours des deux dernières années, qui, combinés à l’instabilité politique dans certains pays, ont créé un environnement propice à l’insécurité et au terrorisme.

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