Réunissant les présidents des États membres de l’EAC, à l’exception de celui du Soudan du Sud qui a envoyé son ministre chargé des affaires de l’EAC, ce sommet de Bujumbura s’est strictement penché sur la question sécuritaire en RDC.
L’annonce des décisions de cette réunion publiée par Ntare Rushatsi House, bureau du Président du Burundi, ne mentionne pas spécifiquement un groupe en particulier, mais ordonne "le retrait de tous les groupes armés, y compris ceux de l’étranger".
Dans cette guerre dans la province du Nord-Kivu, la RDC fait face à une situation sécuritaire inquiétante, avec 130 groupes rebelles en activités sur ce territoire, dont le M23.
Depuis près d’une année, le gouvernement congolais cherche à faire porter au Rwanda le fardeau de tous les maux qui rongent le Congo.
De l’autre côté, le Rwanda continue de démentir tout implication dans la crise congolaise et accuse la RDC de s’être ralliée aux FDLR, un groupe composé de génocidaires ayant fui le Rwanda après l’arrêt du Génocide perpétré contre les Tutsi en 1994.
La réunion des dirigeants de l’EAC affirme que ce conflit est un problème régional qui ne peut être résolu de manière durable que par le processus politique et souligne la nécessité d’un dialogue entre toutes les parties.
Cette réunion a ordonné que les chefs militaires des pays de la région se réunissent dans une semaine et établissent un nouveau plan pour se conformer aux décisions prises à Bujumbura.
Au cas où une de ces parties ne respecte pas ces décisions, elle sera poursuivie par le responsable du sommet et celui-ci en discutera immédiatement avec les chefs d’Etats membres de l’EAC.
Les décisions de cette réunion ne sont pas très différentes de celles qui ont été prises lors des pourparlers de Nairobi et de Luanda, mais jusqu’à présent, il semble qu’elles n’aient pas été suivies pour produire les résultats nécessaires - pour arrêter le conflit.
L’application des décisions de la conférence de Bujumbura est à surveiller, notamment la décision portant sur la cessation d’hostilités.
Les combats qui durent depuis près d’un an entre le M23 et les forces gouvernementales ont contraint plus de 400 000 personnes à quitter leurs maisons dès Rutshuru et Masisi, ainsi que d’autres villages dans le Nord Kivu.
Les organisations humanitaires disent que des milliers de personnes dans des camps près de la ville de Goma, dans des écoles et des églises sont dans une situation désespérée et ont besoin d’une aide urgente.



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