Ils ont abordé l’accord bilatéral relatif au transfert vers le Rwanda des immigrants entrant illégalement au Royaume-Uni, ainsi que les questions de coopération économique et de développement.

« Ils ont évoqué la coopération bilatérale fructueuse entre le Royaume-Uni et le Rwanda, incluant le soutien significatif fourni suite au génocide contre les Tutsi et durant les trente dernières années. Les dirigeants ont également discuté des progrès continus du Partenariat pour la migration et le développement économique, » a déclaré le Village Urugwiro sur X.

Lors d’une émission diffusée en direct sur Radio 10 et Royal FM le 1er avril 2024, le président Kagame a expliqué les motivations derrière cette collaboration avec le Royaume-Uni concernant les migrants, liées à l’accueil de ceux transitant par le Rwanda depuis la Libye. Depuis 2019, le Rwanda accueille des migrants interceptés en Libye sur leur chemin vers l’Europe, et plus de 2 000 personnes ont été envoyées au Rwanda pour transit.

Le président Kagame a souligné : « Les Britanniques ont observé notre démarche et nous ont proposé de collaborer. Parmi eux, il y a des Africains et des individus d’autres nations confrontés à des difficultés nécessitant des solutions. »

Il a ajouté : « Les critiques en Angleterre à l’égard du Rwanda nous sont préjudiciables. Nous sommes ouverts à la collaboration lorsque nous sommes d’accord. Dans le cas contraire, nous ne portons aucun jugement. »

La législation relative à cet accord a été revue suite aux préoccupations de la Cour suprême britannique, qui avait remis en question l’accord initial de 2022, considérant le Rwanda comme un pays à risque pour les migrants. La Cour avait exprimé des craintes quant au renvoi des migrants vers des zones où ils auraient pu être en danger.

Le ministre de l’Intérieur du Royaume-Uni, James Cleverly, avait indiqué que le Rwanda avait prouvé son efficacité dans la gestion des soins des populations et dans l’accueil professionnel des réfugiés et migrants.

Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Dr. Vincent Biruta, a précisé que le nouvel accord comprend des dispositions pour renforcer les capacités du Service National de l’Immigration rwandais dans l’évaluation des dossiers des demandeurs d’asile, ainsi que des mesures permettant les recours en justice en cas de rejet de demande d’asile.

Cet ajustement de l’accord initial vise à répondre aux préoccupations soulevées par la Cour suprême britannique.

Le président Kagame a également mentionné l’intérêt d’autres pays européens pour une collaboration similaire avec le Rwanda sur la question des immigrants illégaux.

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