S’en suit un autre non moins important, celui de la porosité des frontières et des zones entiers qui échappent au contrôle du pouvoir central. Cette absence de l’Etat favorise la paupérisation des populations.

C’est dans ces zones que les populations se gèrent comme elles peuvent et où s’instaurent des réseaux de trafics illicites en tout genre.

Cette absence de l’Etat installe durablement des frustrations nées du manque des services de base (eau, écoles, santé, emploi…) et livre les habitants aux mains des « petits seigneurs ».

Il s’y développe ainsi une criminalité transfrontalière dont les notables locaux sont soit membres soit complices.

Il se forme une ou des alliances fondées sur la convergence d’intérêts pour défier l’Etat déjà faible voire absent. Car les insuffisances dans la gouvernance sont un terreau sur lequel se fondent l’endoctrinement pour s’attirer la sympathie des habitants qu’ils transforment en acteurs ou instruments.
Ce sont souvent des cellules plus ou moins structurées qui rassemblent localement des personnes aux motivations religieuses.

Il devient aussi facile pour les mouvements terroristes d’endoctriner, de recruter, d’entrainer et d’opérer à partir de ces zones qui sont pour eux un sanctuaire.

Les trafiquants et contrebandiers profitent de la violence instaurée par les mouvements terroristes. En retour, ces derniers engrangent des financements desdits trafiquants et contrebandiers. Ces conjonctions s’étalent sur une longue période.

En effet, compte tenu des interactions existantes, les groupes terroristes sécurisent les convois des trafiquants et se font payer en retour. Ce qui leur permet de s’approvisionner en divers matériels.

C’est cette forme de coopération qui opère des basculements dans certaines régions du continent.

Profitant du maillon faible qu’est la corruption au sein des organes de l’Etat, sans oublier le manque criant des équipements des services de sécurité, les trafiquants, contrebandiers et terroristes ne sont vraiment pas inquiets.

L’Algérie bascule dans la violence terroriste après la victoire volée du Front Islamique du Salut « FIS » aux législatives de 1992. S’en suit des massacres des civils effroyables revendiqués par le Groupe Islamique Armé « GIA ».

Depuis, rare sont les pays Africains qui n’ont pas été frappé par les actes terroristes.

Mais les attaques du World Trade Center de New York le 11 septembre 2001 font entrer le terrorisme dans la vie quotidienne.

Les attaques sanglantes sur tout le continent reflètent une aggravation du phénomène planétaire de sécurité qui exige une convergence de la réaction dans laquelle doit être inscrite l’Afrique aux cotés de tous les autres. De mimétisme sur les « fans clubs djihadistes locaux » encourage la réaction des Etats face à ses effets.

L’impact sur l’opinion sur l’opinion publique de ces actes spectaculaires avec un corollaire.

Dans ces actes de violence se développe également un type de marché ; celui des enlèvements des expatriés dont la libération est soumis au versement d’une rançon.

Certaines sources indiquent qu’entre 2004 et 2016, le groupe AQMI au Sahel a perçu plus de soixante millions d’euros de rançon.

On l’a vu ça et là, un leadership soucieux du bien-être de sa population, qui redistribue les effets de la croissance économique réduit très sensiblement les risques de violence interne voire les soutiens.

On le sait trop bien qu’il faut pour les Etats Africains un leadership effectif et respecté qui soit un rempart à la faiblesse de l’Etat. Car les opérations militaires doivent s’articuler avec l’édification d’un Etat viable et qui offre les services vitaux à sa population.

L'armée rwandaise pourchasse les djihadistes au Mozambique

Aperçu des dégâts causés par les djihadistes au Mozambique