L’indice des prix à la consommation (IPC) du Rwanda, principal indicateur de l’inflation, a augmenté de 4,5 % en glissement annuel en avril 2024, contre 4,2 % en mars 2024.

L’IPC urbain a augmenté de 5,8 % sur une base annuelle (mai 2024 comparé à mai 2023) et est resté stable sur une base mensuelle (mai 2024 par rapport à avril 2024).

Le taux d’inflation moyen annuel entre mai 2024 et mai 2023 était de 8,4 %.

L’ajustement des tarifs des transports publics, entré en vigueur le 16 mars suite à la cessation des subventions gouvernementales, a entraîné une augmentation des tarifs pour les passagers, reflétant une hausse de 24,7 % en mai par rapport au même mois de 2023.

L’indice des prix à la consommation, publié lundi 10 juin, indique que les prix des denrées alimentaires et des boissons non alcoolisées ont augmenté de 4,7 %, les prix du pain et des céréales ont diminué de 5,4 %, les prix de la viande de 12 %, les prix du lait, du fromage et des œufs de 22 %, et les prix des légumes ont diminué de 2,3 %.

Le coût du logement, de l’eau, de l’électricité, du gaz et d’autres combustibles a augmenté de 2,5 %, tandis que les prix dans les restaurants et les hôtels ont augmenté de 2,5 %.

Après deux ans d’inflation élevée en 2022 et 2023, le pays a commencé à enregistrer une baisse régulière depuis le début de 2024, grâce à la politique monétaire de la banque centrale et aux interventions gouvernementales qui ont permis de réduire l’inflation dans la fourchette de 5 à 8 % fixée par les décideurs politiques.

Selon John Rwangombwa, le Gouverneur de la Banque Nationale du Rwanda BNR, l’inflation devrait évoluer autour de 5 % au cours des deux prochaines années.

Au premier trimestre de 2024, l’inflation globale, l’inflation totale au sein d’une économie, y compris les prix des denrées alimentaires et de l’énergie, qui ont tendance à être beaucoup plus volatiles et sujettes à des pics inflationnistes, a décéléré à 4,7 % contre 8,9 % au trimestre précédent.

Cette baisse est due à la diminution de l’inflation des produits de base et des produits frais, qui a compensé une augmentation de l’inflation énergétique.

La diminution de l’inflation sous-jacente, une variation à long terme des coûts des biens et services qui n’inclut pas ceux des secteurs alimentaires et énergétiques, a été principalement due à la décélération de l’inflation des aliments de base, résultant de la tendance à la baisse des prix internationaux des principaux produits alimentaires transformés tels que le riz, le sucre et la farine de maïs.

Cependant, l’augmentation des prix des transports a légèrement fait grimper les chiffres de l’inflation en mai, au-dessus du pourcentage prévu.

D’autres développements sur le marché incluent de légères réductions des prix des carburants, du 5 juin.

Le prix de l’essence a été réduit à 1 663 Frw par litre contre 1 764 Frw par litre, et celui du diesel à 1 652 Frw par litre contre 1 684 Frw par litre.