L’intervention militaire au Niger crée des dissensions à l’UA

Redigé par Jean Jill Mazuru
Le 16 août 2023 à 04:53

La récente tentative de coup d’État au Niger du 26 juillet n’a laissé personne indifférent, en particulier l’Union Africaine (UA). Le 14 août dernier, Addis-Abeba a été le théâtre d’une réunion du Conseil Paix et Sécurité (CPS) de l’UA, laquelle s’est prolongée en raison d’intenses débats autour des sanctions imposées au Niger par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Le caractère exceptionnel de cette rencontre a été décrit par un diplomate comme étant « difficile », « très franche » et « très longue ». En effet, avec une série de six coups d’État sur le continent africain en moins de trois ans, l’urgence d’une refonte des textes continentaux est de plus en plus palpable.

Les divergences entre les États membres se sont manifestées principalement sur la position à adopter face aux sanctions de la Cédéao. Si certains membres du CPS souhaitaient formuler des réserves et solliciter des éclaircissements concernant l’éventualité d’une intervention militaire, d’autres se sont clairement opposés à cette perspective.

Les nations d’Afrique australe et du Nord ont ainsi fermement rejeté l’idée d’une intervention armée, tout comme les pays d’Afrique centrale.
En dépit de ces dissensions, l’élaboration du communiqué final est en cours. Comme le souligne un diplomate, il s’agit d’un document qui engage tous les États membres du CPS.

À ce jour, le contenu exact reste encore en négociation.

Une vue plogeante de la salle dans laquelle s'est tenue à Addis Abeba, la conférence du CPS de l'UA sur la crise au Niger

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