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Le Groupe du Maj. Mudathiru vs l’Etat Rwandais : le Ministère Public requiert la perpétuite

Redigé par IGIHE
Le 8 décembre 2020 à 11:10

Ce Lundi 7 décembre à Nyanza, au Sud du Pays, comparaissent devant le tribunal les 32 personnes accusées de terrorisme et d’appartenance au Groupe armé du P5-FLN attribué au Général dissident rwandais Faustin Kayumba Nyamwasa. Ces accusés sont dirigés par un major à la retraite Mudathiru. Le réquisitoire du Ministère public est sans appel : perpétuité pour tous les accusés.

Ces accusés sont répartis en deux groupes. Le premier, fait de 25 accusés à la tête duquel le Maj. retraité Habib Mudathiru doit répondre de cinq chefs d’accusation dont faire partie d’un groupe armé illégal, tentative de déstabilisation du Régime en place au Rwanda, complicité avec un pays étranger pour attaquer le sien, constitution d’un groupe terroriste et planification d’actes terroistes.

Ce groupe de 25 combattants de P5-FLN a été capturé dans l’Est de la RDC par les FARDC de l’Opération SokolaII et extradés au Rwanda le 18 juin 2019.
A ce groupe s’ajoute Pte Jean Bosco Ruhinda. Déserteur de l’Armée Rwandaise, RDF, pour les forêts congolaises de l’Est de la RDC, il est jugé par contumace.

Puis il y a le groupe des six à la tête duquel se trouve Pte Dieudonné Muhire avec Cpl Viateur Kayiranga, Cpl Jean Bosco Dusabimana, Soldat Privat Igitego Champagnat et de deux civils Muhire Pacifique et Nzafashwanimana Richard.
Ce groupe, outre le crime de désertion de Slt Muhire, il est accusé de complicité dans la tentative armée de déstabilisation du Régime rwandais, de constitution d’un groupe terroriste et de sensibilisation et mobilisation de gens à adhérer à ce mouvement. Le groupe est aussi accusé de son rôle actif dans les activités terroristes.

L’auditeur militaire, Capt Jacques Rugamba, a demandé à la Cour militaire d’approuver le barème des peines requises contre ces 32 gens d’armes, crime par crime

"Nous requérons la peine de dix ans de prison ferme pour 30 accusés pour faire partie d’un groupe armé illégal. Le retraité major Habib Mudathiru et Pte Dieudonné Muhire en écoperont 15 ans de prison car ils ont en plus de ce crime recruté et formé des gens à la destabilisation du régime", a déclaré le capitaine Jacques Rugamba.
Au crime de complicité avec des officiels d’un gouvernement étranger en vue de déstabiliser le Régime rwandais, l’Auditeur militaire a requis 25 ans de prison au Groupe Mudathiru.

Il y a aussi le crime de constitution d’un groupe terroriste pour tous les 32 accusés. L’Auditeur militaire requiert dix ans de prison et vingt ans pour le crime de commission d’activités terroristes.

Au crime de porte atteinte à la sécurité nationale, l’auditeur est sans pardon. Il requiert la perpétuité pour chacun des deux groupes.

"Pour ce crime, même si il y a ceux parmi les deux groupes qui n’ont pas participé aux tueries des civils de Musanze et Kinigi, au Nord du pays et dans la Forêt de Nyungwe au Sud du pays, leurs camarades poursuivent encore ces crimes de massacres les populations civiles", a dit le Capitaine globalisant ces crimes.

Du côté des soldats déserteurs de RDF dont Sld Igitego Champagnat, l’auditeur militaire les accuse de crime additionnel de propagation de l’idéologie du génocide. Il requiert contre eux une peine additionnelle de 7 ans de prison ferme et d’une amende d’un million de francs rwandais.

La désertion des soldats Muhire et Ruhinda leur vaut 2 ans d’emprisonnement. En fin de quoi, le Ministère Public demande à la cour de chosiir une peine la plus élevée, ici la perpétuité, qui devra être appliquée à ces accusés.

On a vu le soldat Pacifique Muhire qui réclame un allègement de sa peine pour avoir coopéré avec la Justice. Cependant, le Ministère Public a trouvé que ces gens d’armes illégales soient frappés par des peines sévères pour décourager quiconque sera tenté de commettre les mêmes crimes.

Pourtant presque tous les comparants ont brandi l’idée selon laquelle leur recrutement a été réalisé par des mensonges de la part des recruteurs selon quoi ils allaient leur donner du travail, qu’ils se sont retrouvés ainsi dans des camps d’entraînement des groupes armés et qu’ils ont tenté en vain de déserter le front.

Pour ce faire, les accusés ont prié la Cour de ne pas écoper une prison à vie telle que requise par le Ministère Public. Ils ont imploré le Gouvernement et les Rwandais pour que ces peines soient allégées ou que la cour décrète leur sursis.


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