Le 27 septembre 2024, les premiers cas de Marburg ont été détectés au Rwanda. Depuis, 20 personnes ont été contaminées et six en sont décédées.

Lors d’une déclaration à la presse, Dr Nsanzimana a tenu à rassurer en expliquant que cette épidémie n’a pas la même ampleur que la Covid-19, et qu’elle ne devrait donc pas susciter la panique.

Il a cependant recommandé à tous de respecter scrupuleusement les mesures d’hygiène, d’éviter les contacts physiques et de ne pas toucher aux fluides corporels des personnes potentiellement infectées.

Il a déclaré : « La vie et les activités peuvent continuer normalement. Actuellement, nous avons identifié de manière efficace les cas de contacts avec les personnes contaminées au cours des trois premiers jours, ce qui nous permet de gérer la situation sans perturber la vie des citoyens. »

Le ministre a souligné que le Rwanda était bien préparé, ayant déjà fait face à plusieurs autres épidémies par le passé.

« Nous sommes toujours prêts, même s’il est impossible d’empêcher une épidémie avant qu’elle ne survienne. Cependant, la clé réside dans la rapidité de réaction une fois que l’épidémie est détectée. Nous intervenons rapidement pour la contenir avant qu’elle ne se propage davantage. C’est ce que nous faisons en ce moment », a-t-il ajouté.

Dr Nsanzimana se montre optimiste quant à la gestion de l’épidémie : « Nous espérons qu’en quelques semaines, nous aurons maîtrisé cette épidémie, comme cela s’est produit dans d’autres pays. Ces épidémies ne durent généralement pas plus de deux ou trois mois. Les enjeux principaux sont d’identifier rapidement les cas et d’agir en conséquence pour stopper la propagation. »

Le ministère de la Santé a déjà identifié environ 300 personnes ayant été en contact avec des individus contaminés. Toutes ces personnes sont en cours de dépistage pour vérifier si elles ont été infectées.

« Le nombre de contacts est en constante augmentation, car nous continuons de rechercher ceux qui ont été en contact avec les personnes infectées. Ce chiffre pourrait dépasser les 300, car il comprend à la fois les proches qui vivent sous le même toit et ceux ayant eu des contacts occasionnels », a précisé Dr Nsanzimana.

Les soins médicaux et les traitements pour les personnes infectées sont intégralement pris en charge par le gouvernement.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a annoncé l’envoi d’équipements supplémentaires au Rwanda afin d’améliorer les capacités de réponse à l’épidémie de Marburg, et permettre une prise en charge plus rapide et plus étendue des personnes touchées.

De plus, sept experts internationaux spécialisés dans les maladies contagieuses, dont Marburg, vont rejoindre les équipes sur place pour renforcer les efforts de lutte contre l’épidémie.

Les symptômes de Marburg incluent de fortes céphalées, une fièvre élevée, des vomissements, des douleurs musculaires, des diarrhées et des douleurs abdominales.

Pour se protéger de l’infection, il est primordial de respecter les règles d’hygiène, d’éviter de partager des objets avec des personnes présentant des symptômes, et de se conformer aux consignes de prévention.

Le ministre de la Santé, Dr Sabin Nsanzimana, a appelé la population rwandaise à rester sereine et à poursuivre ses activités quotidiennes, tout en soulignant que les efforts pour contenir l'épidémie de Marburg offrent un espoir de solution durable dans un avenir proche.