Révélation en a été faite par la patronne de l’Autorité des Ressources Minières, Pétrolières et Gazières du Rwanda, RMB, Ambassadeur Yamina Karitanyi, lors d’une interview qu’elle accordait récemment à la télévision américaine spécialisée en nouvelles économiques, CNBC.

Depuis sa découverte au Rwanda en 2020, le lithium est considéré comme un minerai stratégique dans la politique économique nationale. Les cours internationaux de ce métal précieux sont en constante progression, passant de 44 090 dollars la tonne en 2022 à 61 520 dollars en 2023. Cette roche est actuellement exploitée à 80% pour la production de batteries de voitures électriques, une technologie aujourd’hui en pleine expansion.

Au Rwanda, des gisements de lithium ont été identifiés dans le district Ngororero, ainsi qu’ailleurs aux quatre coins du pays. La volonté est de créer une usine d’extraction du lithium dans un proche avenir, a déclaré l’Ambassadeur Karitanyi.

L’objectif est également de collaborer avec les pays voisins pour maximiser l’utilisation des ressources minérales. Pour l’Ambassadeur Karitanyi, l’Afrique doit repenser son approche de l’exploitation minière pour en tirer le maximum de bénéfices, plutôt que de simplement fournir d’autres pays.

Et pour sortir hors de ce sentier battu, Mme l’ambassadeur plaide pour une exploitation sur place, afin de rajouter à nos métaux leurs valeurs ajoutées avant leur revente hors du continent.

Si le Rwanda réussit à développer cette industrie, la valeur du lithium pourrait encore augmenter en raison de la demande mondiale croissante.

En 2022, plus de 10,6 millions de véhicules électriques ont été vendus dans le monde, nécessitant au moins 663. 500 tonnes de lithium pour leurs batteries, selon le Financial Review.

D’ici 2030, la vente de véhicules électriques pourrait atteindre 200 millions d’unités, augmentant ainsi la demande de lithium.

Les revenus de l’exploitation minière sont la deuxième ressource de devises étrangères pour le Rwanda, après le tourisme.