
« Nos relations avec les pays étrangers sont bonnes sauf le Rwanda. Mais là aussi des choses s’améliorent petit à petit. Nous sommes sur la bonne voie. Pourvu qu’il respecte la façon entendue de dépasser les incompréhensions entre nous. Les Rwandais sont nos frères, n’est-ce pas ! Et entre frères, il peut y avoir des malentendus mais ils ne sont pas éternels. Et gare à un intrus qui s’immiscera dans les affaires entre frères », rapporte la VOA de ce 24 janvier qui cite le Général-Président Evariste Ndayishimiye faisant allusion au climat délétère entre les deux pays survenu depuis l’exil au Rwanda de beaucoup de Burundais fuyant les pogroms de 2015 qui visaient les quelques 70.000 Burundais protestataires du 3ème mandat illégal de feu Pierre Nkurunziza (2005-2019) et de la tentative de Coup d’Etat contre lui.

Le Général Président Evariste Ndayishimiye intervient à ce sujet après qu’il ait envoyé en octobre dernier son émissaire, le Ministre burundais des Affaires Etrangères, Albert pour parler de paix entre les deux pays.
Le nouveau pouvoir CNDD-FDD entame une phase de renormalisation de ses relations avec l’extérieur après d’interminables transes et pataugeages dans la boue de la violence et épuration ethniques accompagnées de crimes politiques et disparitions d’opposants pour tenter de s’affirmer sans partage sur l’échiquier politique.
Ainsi en élisant un Chef de parti en qualité de Secrétaire Général du CNDD-FDD en la personne de l’Hon. Révérien Ndikuriyo, la démocratie burundaise annonce ses couleurs parfaitement calquées sur le mode politique tanzanien. Une personnalité désignée pour diriger le Parti plusieurs années avant le départ du maitre de Céans qui tient les rennes du pouvoir, cela veut dire qu’elle a l’assentiment du puissant caucus fait de généraux et autres chefs de guerre. Lui aussi apprendre, pendant tout ce temps là, à comprendre et à se familiariser au mode et à la philosophie de gestion du pouvoir de ce Conseil des Sages présidé par « l’Aigle en chef c’est Neva. C’est lui qui est pressenti pour présider officiellement le Conseil des sages, après la disparition de Pierre Nkurunziza ».

Le Burundi promet donc une succession de Chefs d’Etat avec une stricte rigueur souhaitée par ce Conseil des Sages. Ici chaque sage ou héros de la guerre qui a porté la victoire du CNDD-FDD aura-t-il son tour ? C’est une sorte de contrat de gouvernance qui se dessine au Burundi, toujours dans une sorte d’ethnocentrisme hutu, une malheureuse idéologie pressentie et auto-imposée de la classe politique au pouvoir dans ce pays-là.

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