Depuis que l’armée rwandaise a volé au secours du Mozambique en juillet dernier, le groupe terroriste est aux abois.

Ils s’étaient replié à Mocimboa da Praia ou ils ont été délogés le mois passé par les militaires rwandais.

Partis de Micimboa, les terroristes s’étaient engouffrés dans la forêt de Mbau et Siri. Ces zones sont sous contrôle des armées Rwandaise et Mozambicaine à ce jour.

Dans une déclaration solennelle, le Président Mozambicain a fait état de la présence effective des armées rwandaise et mozambicaine dans toute la province de Cabo Delgado.

Et ceci au prix des combats acharnés à Siri. En effet, cette zone est particulièrement hostile compte tenu du fait que c’est une forêt. Elle se trouve à quarante-cinq kilomètres de Mocimboa da Praia.

Les combats pour reprendre cette foret qui, semble-t-il, servait de centre d’entrainement du groupe terroriste ont débuté durant la deuxième semaine du mois d’août 2021 jusque vers le 20 aout et se sont soldés par la victoire de l’armée rwandaise.

Des corps sans vie de onze terroristes étaient sur le passage des militaires rwandais. D’autres sources indiquent que dix autres cadavres se trouvaient non loin.

Que les terroristes qui y ont perdu la vie doivent être plus nombreux que les corps retrouvés sur les lieux des combats. D’autres étaient emportés dans la fuite dont certains officiers supérieurs et dirigeants du mouvement.

Il est de coutume que les corps des combattants ne soient pas laissés aux mains de l’ennemi. C’est une humiliation supplémentaire.

Dans une interview à la chaine de télévision Sud-Africaine SABC, le Colonel Ronald Rwivanga, porte-parole de l’armée rwandaise a dit que les militaires rwandais avaient une bonne expertise des combats dans la forêt. Ce qui a été un atout majeur dans la chasse aux terroristes repliés dans cette forêt de Siri.

Au cours de l’interview, il a admis la capture de certains terroristes sans révéler la teneur des aveux de ces derniers.

Les combattants dans la province de Cabo Delgado se réclament du groupe « Ahlu Sunnah Wa Jama » sauf qu’ils sont plus connus au sein de la population comme « Al Shabaab ».

Pour s’implanter, ils ont commencé par assister la population en leur apportant de l’aide financière pour développer des microprojets générateurs de revenus. Ce qui facilitait l’embrigadement. L’objectif était de faire de la province de Cabo Delgado le siège des groupes terroristes se réclamant du « djihad islamique ».

D’autre part, les Etats Unis ont révélé le nom de « Bonomade Machude Omar » plus connu comme « Abu Sulayfa Muhammad » et Ibn Omar comme dirigeants dudit groupe.

Depuis le début des hostilités, plus de trois mille civiles ont perdu la vie tandis que plus de sept cent mille sont des déplacés internes. Sans compter ceux dont on n’a pas de nouvelle.

Chose inquiétante, lors de son point presse, le Président Kagame a déclaré que parmi les terroristes figuraient même des rwandais et d’autres nationalités africaines.

La province de Cabo Delgado s’étend sur une superficie 82.625 kilomètres carrés et est trois fois plus vaste que le Rwanda.

Cette province regorge des vastes réserves de gaz. Ce qui explique la présence du géant français TOTAL qui a investi presque vingt milliards de dollars américains avec la possibilité de passer à cinquante milliards dans le projet gigantesque dénommé LNG, Liquefield Naturel Gas.

L’ironie du sort ce que c’est la province la plus pauvre et où règne l’insécurité.

La lutte contre le terrorisme se poursuit simultanément avec le rapatriement des déplacés.

Depuis le 28 août 2021, les opérations de rapatriement des déplacés ont commencé et se poursuivent. Les chiffres indiquent que près de 1. 245 habitants sont déjà en sécurité à Quitunda et 1.205 à Patekuwa.

En même temps les travaux de réhabilitation des infrastructures battent le plein, à savoir l’eau, l’électricité et le téléphone.

Les armées Rwandaise et Mozambicaine contrôlent toute la province de Cabo Delgado