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Les armées de la RDC et du Burundi construisent une base secrète pour soutenir les groupes armés contre le Rwanda

Redigé par Alain Bertrand Tunezerwe
Le 5 novembre 2024 à 12:48

D’après un haut responsable militaire congolais, qui a recement confié des informations au journal Great Lakes Eye, les forces armées de la République Démocratique du Congo (RDC) et les Forces de Défense Nationale du Burundi (FDNB), sont en train de construire une base militaire secrète dans le territoire d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu, au cœur de la région des Grands Lacs. Ce projet vise à établir un lieu de rassemblement pour les groupes armés dont l’objectif est de déstabiliser la sécurité du Rwanda.

Toujours selon ce haut responable militaire cogolais, le gouvernement de la RDC est directement impliqué dans l’envoi d’équipements nécessaires à la construction de cette base, située dans la zone de Kitoga. Il est prévu que cette installation serve de centre d’opérations pour les groupes armés qui complotent des attaques contre le Rwanda.

De son côté, le Burundi a organisé plusieurs réunions avec des groupes armés tels que les FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) et la CNRD-FLN (Coalition Nationale pour le Renouveau et la Démocratie - Forces de Libération Nationale), dans le but de renforcer leur coopération militaire et coordonner leurs actions contre le Rwanda. Ces rencontres ont commencé à la fin du mois d’août 2024 et s’inscrivent dans un contexte tendu où la violence dans la région n’a cessé d’augmenter ces dernières années.

Les FDLR, groupe armé composé en grande partie de réfugiés hutus responsables du génocide contre les Tutsi de 1994 au Rwanda, ont mené plusieurs attaques dans le nord du Rwanda en mars, mai et juin 2024. La CNRD-FLN, quant à elle, a intensifié ses incursions dans le sud-ouest du Rwanda depuis 2018, en provenance du parc national de Nyungwe, dans le cadre de sa lutte contre le gouvernement rwandais.

Les récentes discussions entre le gouverneur de la province du Kivu du Nord, le général-major Peter Cirimwami, et le chef de la CNRD-FLN, le brigadier-général Hakizimana Antoine alias Jeva, ont permis de renforcer considerablement les liens entre les deux parties. Ces négociations ont abouti à un accord de coopération en mars 2024, visant à intensifier les actions contre le Rwanda.

Une fois la base terminée, les combattants des groupes armés, qui s’opposent au gouvernement de Kigali, s’y rassembleront pour y préparer leurs attaques. Ces dernières seront ensuite lancées depuis la forêt de Kibira, au Burundi, dans le but d’envahir le Rwanda.

Les forces armées de la RDC, du Burundi, les FDLR et d’autres groupes armés, regroupés au sein de l’alliance Wazalendo, collaborent déjà dans des opérations communes contre le groupe armé M23, responsable de nombreuses incursions dans l’est de la RDC depuis 2023. Cette collaboration est perçue par les autorités rwandaises comme une tentative de coordination régionale contre le Rwanda.

Les gouvernements congolais et burundais accusent régulièrement le Rwanda de soutenir le M23 ainsi que le groupe armé RED Tabara, qui combat le régime du président burundais Evariste Ndayishimiye. Les deux États ont intensifié leurs efforts afin d’unir les FDLR et le CNRD-FLN, afin qu’ils se joignent à leur lutte contre le Rwanda.

Cette dynamique a été renforcée par les déclarations des présidents congolais Félix Tshisekedi et burundais Evariste Ndayishimiye, qui, à la fin de l’année 2023 et au début de 2024, ont publiquement évoqué leur soutien à toute initiatives qui viserait à renverser le gouvernement du Rwanda.

Le 21 janvier 2024, lors d’un discours prononcé à Kinshasa devant un public de jeunes Congolais, le président Ndayishimiye a indiqué : « Nous devons poursuivre la lutte jusqu’à ce que le peuple rwandais commence à se détacher de ce régime, car je suis convaincu que la jeunesse rwandaise ne peut pas accepter d’être prisonnière de ce régime dans la région. »

Ces propos ont fait écho à ceux de Félix Tshisekedi, qui, à la fin de sa campagne présidentielle, avait menacé d’entamer une guerre contre le Rwanda en cas de nouvelles provocations. « Si la première balle est tirée, que ce soit en République Démocratique du Congo, à Goma ou dans une autre zone, je réunirai le Parlement et demanderai l’autorisation de déclarer la guerre au Rwanda », avait-il déclaré.

Cette guerre de mots s’est accompagnée d’incursions militaires, avec l’envoi par la RDC de plusieurs avions de guerre Sukhoi-25 dans l’espace aérien rwandais. L’un de ces appareils a été abattu, retournant précipitamment à l’aéroport de Goma après avoir été endommagé.

Ces déclarations et ces manœuvres militaires se produisent dans un contexte de tensions croissantes dans la région. Tandis que les présidents Ndayishimiye et Tshisekedi parlent ouvertement de renverser le gouvernement rwandais, ils poursuivent également leurs discussions avec des opposants politiques rwandais dans le but de concrétiser leur plan. Parmi les personnalités rencontrées par Tshisekedi figure Eugene Richard Gasana, ancien ambassadeur du Rwanda auprès des Nations Unies, connu pour son opposition au gouvernement rwandais.

Cela démontre une fois de plus la volonté manifeste des gouvernements burundais et congolais d’aggraver délibérément la situation sécuritaire dans la région des Grands Lacs, au lieu de privilégier une résolution pacifique du conflit à travers les différents processus et négociations en cours.

Les forces armées de la République Démocratique du Congo (RDC) et les Forces de Défense Nationale du Burundi (FDNB), seraint en train de construire une base militaire secrète visant à abriter les forces hostiles au Rwanda, dans le territoire d’Uvira,

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