Ces violences ont également eu des répercussions sur la population civile. Selon des témoignages, plusieurs soldats auraient commis des exactions à l’encontre des habitants, y compris des agressions sexuelles, des pillages de biens et d’autres actes de brutalité. La société civile opérant à Minembwe a rapporté qu’au moins six femmes ont été victimes d’abus au cours de ces troubles. Elle a par ailleurs exhorté l’armée congolaise à ouvrir une enquête approfondie et à traduire en justice les auteurs de ces violences.
Les habitants, notamment ceux issus de la communauté Banyamulenge, vivent depuis de nombreuses années sous la menace de groupes armés, dont certains bénéficieraient du soutien de soldats de l’armée congolaise. Face à ce climat d’insécurité et à ce qu’ils perçoivent comme un manque de protection de la part de l’État, ils ont mis en place un groupe d’autodéfense, le Twirwaneho, dirigé par le Colonel Michel Rukunda, dit « Makanika », et le Colonel Charles Sematama, tous deux anciens membres des forces armées congolaises.
À la suite des récents incidents, les habitants de Minembwe, frustrés de subir des agressions de la part de ceux censés les protéger, ont renouvelé leur appel aux autorités militaires pour le retrait immédiat de la 21ᵉ Brigade.
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