Depuis 2020, l’Afrique francophone a été secouée par une dizaine de coups d’État, portant le total à près de 120 depuis le coup manqué contre Hailé Sélassié en 1960. La région sahélienne domine tristement le reste du monde dans cette statistique déplorable et inquiétante.

Malgré la stagnation de la situation rurale, l’augmentation de la scolarité dans les milieux urbains a abouti à un boom de bureaucrates, engendrant ainsi une nouvelle classe de profiteurs.

Les lacunes en développement, notamment la pauvreté, la santé fragile et le déficit éducatif sont exacerbées par une instabilité politique amplifiée par des facteurs extérieurs tels que le djihadisme, la COVID-19 et les retombées de la guerre en Ukraine.

La crise climatique ne fait qu’aggraver la précarité des paysans, représentant 70% de la population, largement dépendants de l’agriculture.

D’autre part, l’Afrique connaît une croissance démographique sans précédent, la population étant prévue pour doubler d’ici 2050, atteignant 2,8 milliards.

Les efforts de maîtrise de la natalité sont entravés par des obstacles culturels, alimentant les migrations vers une Europe de plus en plus hostile.

L’urbanisation galopante risque également de transformer le continent en un foyer de propagation virale, exacerbé par la consommation de viandes exotiques susceptibles de transmettre des pathogènes.

Avec ces défis monumentaux à relever, l’avenir de l’Afrique noire aura des répercussions sur l’équilibre mondial à ne point en douter.

L'oeuvre de René Dumont, paru en 1962