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Massacres en Ituri : Une situation alarmante ignorée par les autorités militaires et administratives

Redigé par Bazikarev
Le 22 septembre 2024 à 10:03

Les violences en Ituri continuent de secouer la communauté HEMA, avec une série d’attaques brutales perpétrées contre des familles ciblées et des femmes. Ces actes de barbarie dirigés par les milices CODECO issues de la communauté Lendu, visent spécifiquement les civils déplacés, et les autorités locales peinent à réagir efficacement.

Selon Me Mateso, député à Kinshasa, depuis le 14 Septembre 2024, il y a eu des massacres qui ont eu lieu à Buni-Mahagi, où quatre corps mutilés ont été retrouvés cette date sur la route RNV7.

Ce sont des jeunes filles victimes qui avaient subi des tortures atroces avant d’être exécutées. « Ces filles ont été cruellement violées avant d’être égorgées. On a retrouvé leurs corps avec des troncs pointus introduits dans leurs parties génitales », décrit Me Mateso avec chagrin pour insister sur une situation qui révèle la gravité des atrocités subies par les femmes dans cette région.

Selon toujours Me Mateso Savo Jospin, « ces atrocités commises par CODECO contre les populations déplacées et civiles sont bien documentées. Il ne s’agit pas d’affrontements entre CODECO et d’autres groupes armés comme la MONUSCO l’a parfois rapporté, mais bien d’attaques ciblées contre les Hema. »

Ces miliciens se sont attaqués au village de Jina, habité par les membres de la communauté Hema. Là, ils ont saccagé l’hôpital et y ont mis le feu, le bilan est de 3 patients alités tués.

Le lendemain de ces attaques 17 Septembres 2024, un autre massacre a eu lieu à Fataki, où dix personnes issues de deux familles ont été exécutées sommairement. Ces attaques s’inscrivent dans une série de massacres qui, selon Me Mateso, visent délibérément à terroriser les communautés locales sous la complaisance des autorités civiles et militaires de la région.

« Nous assistons à une répétition des mêmes scénarios horribles. Le silence des autorités militaires et administratives face à ces attaques est tout simplement inacceptable. Des femmes sont violées, des objets sont insérés dans leurs appareils génitaux, et aucune intervention ne leur est fournie », dénonce Me Mateso.

Les violences en Ituri s’ajoutent aux atrocités contre les Tutsi, et les Banyamulenge dans des zones autrefois contrôlées par la MONUSCO et les FARDC.

Pour Me Mateso, il est impératif que les autorités congolaises et la communauté internationale agissent rapidement pour mettre fin à ces massacres, protéger les populations civiles et traduire les auteurs de ces crimes en justice.

La communauté Hema et d’autres minorités vulnérables d’Ituri appellent à une protection immédiate contre les milices armées qui continuent de perpétrer ces atrocités en toute impunité.

Lors de l'enterrement des victimes vendredi dernier
Me Mateso Jospin Savo, député à Kinshasa et l'un des leaders de la communauté Hema

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