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Ministre Bizimana met en garde contre les excuses insincères des auteurs du génocide

Redigé par Franck_Espoir Ndizeye
Le 12 avril 2024 à 10:38

Le Ministre de l’Unité Nationale et de l’Engagement Civique, Dr. Bizimana Jean Damascène, a adressé un avertissement sévère aux auteurs du génocide perpétré contre les Tutsi en 1994 pour leurs demandes de pardon insincères.

Lors de la 30e commémoration du génocide, qui s’est tenue au mémorial du génocide de Kiziguro dans le district de Gatsibo jeudi 11 avril 2024, le Ministre Bizimana a exhorté ceux qui ont commis ces actes à employer un langage adéquat lorsqu’ils cherchent à obtenir pardon.

Il a également conseillé aux rescapees du génocide de bien comprendre la gravité des crimes commis contre eux avant d’accorder leur pardon, soulignant que certains pardonnent sans véritablement saisir cette gravité.

« J’ai suivi les activités liées à l’unité et à la réconciliation et je constate que ceux qui reconnaissent leur rôle dans le génocide n’utilisent pas un langage qui reflète la gravité de leur crime. De même, certains survivants, en pardonnant, ne comprennent pas la sévérité du crime qu’ils pardonnent, ce qui conduit à davantage de traumatismes et de détresse », a déclaré le ministre.

Bizimana a souligné qu’il est inapproprié pour quelqu’un qui a commis un génocide de se contenter de dire : « Je demande pardon à ceux que j’ai lésés », car tuer n’est pas la seule manière de léser, et le mensonge est également considéré comme une faute.

Alors que le gouvernement rwandais continue de mettre l’accent sur les efforts de réconciliation, le Ministre Bizimana a expliqué que sans l’utilisation d’un langage approprié, une véritable réconciliation ne peut être atteinte. Il a insisté sur l’importance d’utiliser des mots précis, car le crime de génocide est grave.

« Sans les mots justes, la réconciliation ne peut être pleinement réalisée. Elle serait superficielle. Vivons en paix, efforçons-nous de construire notre pays pour tous, mais bâtissons-le sur la vérité. La vérité est ce qui nous guérira. »

Une étude de 2020 réalisée par la Commission Nationale de l’Unité et de la Réconciliation de l’époque a montré que la réconciliation avait atteint 94,7 %. Parmi les facteurs entravant une réconciliation complète figurent le refus de s’excuser de la part de ceux qui ont commis le génocide contre les Tutsi, l’ignorance et le déni du génocide.

Le ministre Bizimana exhorte les auteurs du génocide peprétré contre les Tutsi à employer un langage précis lorsqu'ils présentent leurs excuses

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