Lesdites parcelles s’étendent sur plus d’un hectare de terrain et offrent une vue imprenable sur le lac Kivu. Malheureusement, à la date de passation des droits de propriété avec ces nouveaux riches acheteurs, ces derniers ont payé si peu d’argent au point que les anciens fermiers propriétaires de ces espaces se plaignent de ne pas avoir su exiger recevoir en contre partie la valeur réelle de leurs anciennes terres.
C’est le moment de dire qu’au Rwanda, toute cession de droits sur un bien meuble ou immeuble se fait dans le strict entendement mutuel entre celui qui l’offre et celui qui l’achète.
"Cela fait trois ans que j’ai été approchée par des prospecteurs immobiliers. Je me suis trompée devant l’offre de cinq millions de francs pour mon terrain d’un hectare. Si j’avais su, j’aurais dû leur demander cent millions de francs", confie dépitée la paysanne Philomène Nyirakarani qui, à cette date-là, n’a pas compris la tendance politique actuelle de confirmer davantage la Ville de Gisenyi ville touristique par excellence.
"D’autres investisseurs immobiliers nous ont proposé de leur vendre nos terres pour y construire des infrastructures. Ils nous ont dit qu’ils allaient nous offrir aussi des emplois. Nous avons cédé nos terres pour peu d’argent. Les emplois promis n’ont pas suivi", dit cet ancien propriétaire désabusé.
Aux fermiers agricoles possesseurs de leurs terres, les autorités de district Rubavu invitent à la patience. Elles leur conseillent d’attendre la publication du Plan Directeur de la Ville de Gisenyi avec des prix décents fixés au mètre carré pour se décider à céder leurs terres. Pour ces autorités de district, il est dommage que les paysans n’ont pas tenté d’approcher leurs dirigeants pour conseils.
"La loi de l’offre et de la demande, nous ne pouvons pas en passer outre", disent ne rien pouvoir faire les officiels du district qui trouvent que pour ces fermiers qui ont passé des accords au point que même la cession de propriété a été officiellement constatée par l’Office National des Terres (National Land Office).
Dans son panier de conseils à ces fermiers, le Maire de District Rubavu recommande la patience à ces fermiers jusqu’à ce que leurs parcelles soient suffisamment revalorisées avant de les céder au plus offrant.
Soit ! Et c’est un bon conseil. Mais pourquoi ne pas leur souffler l’idée de bien négocier avec ces investisseurs immobiliers en exigeant en plus d’une somme consistante donnée, d’être des actionnaires à quelque pourcentage que ce soit dans l’entreprise hotelière qui sera montée sur leurs terres ?
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