Proche-Orient : Conflit à Gaza, le poids du passé et les enjeux de demain

Redigé par Jean Jill Mazuru
Le 25 octobre 2023 à 03:30

Au cœur d’une crise qui semble inextricable, le conflit israélo-palestinien suscite à nouveau l’attention internationale. L’affrontement qui dure depuis 19 jours entre Israël et le Hamas revêt des proportions dramatiques, poussant les dirigeants et les observateurs du monde entier à s’interroger sur son issue possible.

Le président américain Joe Biden, conscient de la gravité de la situation, a sollicité du Congrès une enveloppe d’urgence de 105 milliards de dollars pour soutenir non seulement Israël mais aussi l’Ukraine.

Pour lui, le monde se trouve à un « point d’inflexion de l’histoire », un carrefour qui déterminera l’avenir des prochaines décennies.

Conscient des erreurs du passé, notamment celle commise par l’administration Bush en décidant d’envahir l’Irak après les attentats du 11 septembre 2001, Biden a appelé Israël à la prudence dans son intervention militaire à Gaza.

Les faits sur le terrain sont alarmants.

Le 7 octobre, une attaque du Hamas a provoqué la mort de 1 400 Israéliens, principalement des civils, et la prise de plus de 200 otages.

En réponse, les représailles israéliennes ont engendré la perte de 6 000 Palestiniens dont 2 000 enfants.

De surcroît, plus d’un million de personnes se retrouvent sans abri dans la bande de Gaza, où vivent près de deux millions de Palestiniens, dont nombre d’entre eux ont été chassés de leur terre lors de la création de l’État d’Israël en 1948.

La situation à Gaza est souvent décrite comme désespérante par ceux qui ont eu la chance de la visiter. Une bande de sable à la superficie équivalente aux trois quarts d’un des districts de la ville de Kigali, Gasabo en l’occurrence, se retrouve aujourd’hui sous le feu des bombardements, poussant ses habitants à fuir en masse.
Sur la scène internationale, les avis sont tranchés.

Le roi Abdallah de Jordanie a qualifié l’action d’Israël de « crime de guerre », alors que les États-Unis ont opposé leur veto à une résolution de l’ONU appelant à une pause humanitaire.

Cette décision a soulevé des questions sur la cohérence des positions occidentales, notamment vis-à-vis des droits de l’homme.

L’une des solutions proposées pour mettre fin à ce cycle de violences serait de transférer la gouvernance de Gaza à l’ONU, avec pour finalité la restauration de l’administration de l’Autorité palestinienne.

Cependant, la perspective de la création d’un État palestinien en Cisjordanie et à Jérusalem-Est semblent, pour l’heure, un défi insurmontable.

Après les attaques du Hamas, l’étroite enclave de Gaza suffoque sous les bombes Israéliennes

Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité