Les premiers réfugiés arrivent au Rwanda en 1996 et sont repartis dans les camps de Kigeme, district de Nyamagabe et Mugombwe dans la province du sud et Mahama dans la province de l’Est.

Ils sont au nombre de 75.000 dont certains totalisent vingt-huit ans au Rwanda. Fait rare, ils ont prévu une série des manifestations pour rappeler au monde qu’ils sont extenués des conditions de réfugiés et qu’ils veulent retourner chez eux.

Ceux de Kigeme ont pris les rues hier, dénonçant au passage les massacres des leurs à l’Est de la RDC.

En effet, les massacres au faciès persistent en RDC jusqu’à ce jour au point que la conseillère des nations unies pour la prévention du génocide s’inquiète : "du ciblage des civils sur la base de l’appartenance ethnique".

Les pancartes qu’ils exhibent à l’attention du public sont très clairs.

Ici on peut lire "nous marchons contre le génocide contre les tutsis congolais par les FDLR en présence et en collaboration du gouvernement de Kinshasa." Et là "nous en avons marre d’être des réfugiés, nous voulons rentrer chez nous".

Il est vrai que vingt-six ans représentent toute une génération. C’est long, c’est trop.

Nduhuye Gatuku Salathiel, originaire de Kalehe dans le Sud Kivu a déclaré à la presse "nous avons laissé derrière nous les nôtres qui subissent actuellement des massacres".

Avant d’ajouter que "la situation s’est empirée car on découpe les individus et les vaches sans les emporter et il y a une chasse du tutsis dans nos territoires effectués par les FARDC avec les FDLR".

Quant à Nikuze Zibiya elle dit : "la vie est très difficile dans les camps des réfugiés. Quand on n’est pas chez soi, c’est vraiment très difficile. Nous avons échappée aux Interahamwe, voilà que ceux qui sont restés nous ne les retrouveront plus".

Le Président du camp des réfugiés de Kigeme, Munyakarambi Sebutozi Edison a déclaré que : "le motif de la manifestation repose sur les massacres des tutsis congolais en cours en RDC qui circulent sur les réseaux sociaux. En plus, nous sommes exténues par la vie de réfugies et nous demandons à rentrer chez nos".

"En 2019, nous avons reçu la visite du General Delphin Kahimbi et son équipe. Il nous avait remis le message du Président Tshisekedi qui disait se préoccupait du sort des refugies congolais. Mais depuis silence radio et nous ne comprenons plus rien."

Les manifestants exhibent des pancartes expressives

Ils alertent sur le génocide en cour en RDC

Elle repense à son frère victime du faciès de tutsi en RDC

La tristesse se lisait sur les visages