L’objectif de ce concours est d’impliquer la jeunesse dans les efforts de conservation de l’eau, en ciblant notamment les programmes liés aux ressources en eau, au climat, à l’urbanisme et à la géographie.

Lors du lancement de cette compétition mercredi 3 avril 2024, Bernard Musana Segatagara, chef du Département Hub de Connaissances et de Prévisions au RWB, a souligné que les participants seront chargés de développer des modèles visant à résoudre des problèmes courants de gestion de l’eau, tels que les inondations et la conservation.

"Ce sera principalement un modèle pluie-débit, explique Segatara. Cela signifie la relation entre les précipitations et l’eau dans les rivières, régulée par de nombreux facteurs tels que l’évapotranspiration, la topographie, la forme de la rivière et la géométrie du bassin versant, entre autres."

Les participants utiliseront des données existantes pour guider la conception des modèles.

Les candidats devront utiliser le modèle HEC-HMS ou SWAT pour produire un modèle hydrologique bien calibré pour l’un des quatre sous-bassins rwandais de niveau 2.5, à savoir Kamiranzovu, Sebeya Pfunda, Sebeya Bihongoro et Mbirurume. HEC-HMS et SWAT sont des modèles hydrologiques qui simulent le mouvement de l’eau à travers les bassins versants, également connus sous le nom de bassins de drainage.

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 19 avril 2024. Sur la base des soumissions, RWB sélectionnera les étudiants qui participeront au défi. Les étudiants sélectionnés auront jusqu’en juin pour soumettre les fichiers de modèle et la documentation pour l’examen et la sélection des gagnants.

Sept finalistes remporteront un total de 3,8 millions Frw en prix, le premier lauréat repartant avec 1 million Frw. Le premier et le deuxième finalistes recevront respectivement 800 000 Frw et 600 000 Frw. Les autres candidats recevront des prix variant entre 200 000 et 500 000 Frw. Tous les participants bénéficieront également de réseautage et de renforcement des capacités.

Gisèle Igiraneza et Karekezi Jean Pierre, étudiants en dernière année de génie civil à l’Université du Rwanda, font partie des nombreux jeunes qui ont exprimé leur intérêt pour cette compétition. Ils voient cette occasion comme une manière de mettre en pratique leurs connaissances académiques pour résoudre des problèmes réels de gestion de l’eau.

"Les modèles que nous allons développer pourraient prévenir des catastrophes telles que les inondations qui ont eu lieu l’année dernière dans le district de Rubavu", explique Pierre, également coordinateur du chapitre des jeunes professionnels de l’eau de son université.

Ce hackathon est organisé en partenariat avec Arcos Network, une organisation internationale axée sur la conservation et le développement communautaire. Jacqueline Ntukamazina, directrice du développement, des opérations et des relations extérieures chez Arcos Network, a souligné l’importance de cette compétition pour sensibiliser les jeunes à la gestion des ressources en eau et aux défis environnementaux locaux, tels que la pollution et la dégradation des bassins versants.

Participants, y compris des étudiants de l'Université du Rwanda et leurs professeurs, lors du lancement du hackathon

Jacqueline Ntukamazina, directrice du développement, des opérations et des relations extérieures chez Arcos Network, a souligné l’importance de cette compétition pour sensibiliser les jeunes à la gestion des ressources en eau et aux défis environnementaux locaux

Gisèle Igiraneza voit cette occasion comme une manière de mettre en pratique ses connaissances académiques pour résoudre des problèmes réels de gestion de l'eau