Les manifestations ont eu un impact direct sur l’économie mozambicaine, affectant particulièrement les entreprises locales, y compris celles détenues par des ressortissants rwandais. Iyamuremye a rapporté que plusieurs commerçants rwandais, notamment dans les secteurs de l’alimentation et de boissons, ont été ciblés par des pillards. « Certains manifestants s’introduisent dans les magasins à la recherche de nourriture et de boissons. De nombreux commerçants ont subi d’importantes pertes, et d’autres craignent de devenir les prochaines victimes », a-t-il indiqué. Ces actes de violence ont causé de lourdes pertes matérielles pour de nombreuses entreprises, aggravant la situation économique de la communauté rwandaise.
Les manifestations ont également fait de nombreuses victimes humaines. Selon Human Rights Watch, au moins 30 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations, dont trois le 6 novembre 2024. En outre, 66 personnes ont été blessées dans les affrontements. Iyamuremye a confirmé que deux ressortissants rwandais avaient été blessés lors des troubles. L’un a été frappé par une pierre alors qu’il tentait de protéger un ami dont le magasin était en train d’être pillé, et l’autre a été agressé par des manifestants après avoir refusé de rejoindre les rangs des protestataires. Les deux blessés sont actuellement en convalescence. Iyamuremye a tenu à souligner que ces violences étaient le résultat des troubles généraux et non d’une quelconque cible particulière liée à la nationalité des victimes.
La troisième phase des manifestations s’est terminée le 7 novembre 2024, mais Mondlane a annoncé une nouvelle phase de protestations, prévue du 13 au 15 novembre. Ces nouvelles manifestations devraient être encore plus intenses, augmentant l’incertitude et la tension à Maputo.
Iyamuremye a conseillé aux Rwandais vivant au Mozambique de suivre les consignes de sécurité des autorités locales et des représentants rwandais. « Nous recommandons à nos ressortissants de rester chez eux et de suivre les consignes de sécurité jusqu’à ce que la situation se calme ou qu’une garantie de sécurité soit donnée », a-t-il déclaré.
Parallèlement, Venâncio Mondlane a contesté les résultats de l’élection présidentielle devant la Cour constitutionnelle du Mozambique, demandant l’annulation de ceux-ci, qu’il juge irréguliers. Le gouvernement mozambicain a invité Mondlane à attendre la décision du tribunal, mais ce dernier a persisté dans son appel à de nouvelles manifestations.
Les événements actuels soulignent la fragilité politique du Mozambique et les répercussions des tensions électorales sur la stabilité sociale et économique. Les prochaines étapes des manifestations risquent d’intensifier encore les troubles, affectant particulièrement les communautés vulnérables, comme celle des Rwandais. Le gouvernement mozambicain, en collaboration avec les forces de sécurité, a condamné les violences et les pillages, appelant à un rétablissement rapide de l’ordre public. Cependant, la situation demeure incertaine et demeure sous surveillance de la communauté internationale.
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