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Traitement du cancer du sein au Rwanda : progrès face à l’augmentation des cas et des décès

Redigé par Bazikarev
Le 25 janvier 2024 à 10:30

Le cancer du sein est une cause majeure de mortalité au Rwanda, et le nombre de personnes affectées est en hausse. Selon la direction du Centre National de Santé RBC, bien que le nombre de personnes atteintes de cancer et le nombre de décès associés soient en augmentation, il est possible de traiter efficacement la maladie lorsqu’elle est diagnostiquée à un stade précoce. En effet, une enquête réalisée auprès des proches révèle que plusieurs d’entre eux ont été diagnostiqués avec un cancer. La plupart des personnes actuellement en traitement sont celles qui ont été consulté à temps.

Le cancer représente l’une des maladies les plus répandues tant au Rwanda qu’à l’échelle mondiale. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) rapporte que chaque année, environ 20 millions de nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués, et 10 millions de personnes en meurent. Selon ces statistiques, d’ici 2040, le nombre de patients atteints de cancer devrait augmenter de 60 %, atteignant ainsi 30 millions de personnes.

Au Rwanda, six hôpitaux sont spécialisés dans le diagnostic et le traitement du cancer. Les autorités sanitaires indiquent que le nombre de personnes diagnostiquées avec un cancer continue de croître.

Le Dr Théoneste Maniragaba, directeur du département de lutte contre le cancer de RBC, a confié à IGIHE que l’incidence du cancer en général est en hausse. Il a souligné : « Le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer le plus fréquent après le cancer du sein. Chaque année, nous accueillons plus de cinq cents patients nécessitant une radiothérapie, une chimiothérapie ou une chirurgie. »

Les statistiques récentes révèlent environ 600 cas de cancer du col de l’utérus par an. Des programmes de dépistage et de vaccination des filles et des femmes ont été étendus à de nombreuses régions du pays. À la fin de cette année, ces programmes devraient avoir été pleinement mis en œuvre.

Le Dr Maniragaba a également mentionné que, pour d’autres types de cancer, de nombreux Rwandais ignorent encore la nécessité du dépistage, bien que les médecins soient prêts à fournir les traitements nécessaires.

En ce qui concerne les ressources humaines, le Rwanda dispose de 12 spécialistes en chimiothérapie, deux chirurgiens spécialisés en cancer du sein, deux oncologues femmes, 15 oncologues, ainsi que d’autres professionnels qui prennent en charge diverses maladies associées.

Le traitement du cancer au Rwanda utilise habituellement trois méthodes : la chirurgie pour enlever la tumeur, l’administration de médicaments, et l’utilisation de radiations sur la zone affectée.

Le cancer du sein est la principale cause de décès parmi les cancers au Rwanda

Alors que le nombre de patients atteints de cancer augmente, le Rwanda continue de voir une hausse du nombre de décès dus à cette maladie, passant de 5 900 en 2014 à 6 044 en 2020. En 2014, 2 584 hommes et 3 460 femmes sont décédés du cancer.

En 2020, le nombre de personnes atteintes de cancer au Rwanda s’élevait à 8 835, dont 3 683 hommes et 5 152 femmes.

Le Dr Maniragaba a déclaré : « Selon le registre où nous consignons nos statistiques nationales, le cancer le plus répandu et le plus mortel en 2020 était le cancer du sein. »

Les chiffres montrent que les femmes sont particulièrement affectées par le cancer du sein, qui a causé 1 237 décès (24 %), suivi de près par le cancer du col de l’utérus avec 1 229 décès (23,9 %). Le cancer de l’estomac a entraîné 265 décès (5,1 %), celui de la prostate 204 décès (4 %), le lymphome non hodgkinien 178 décès (3,5 %), tandis que les autres formes de cancer ont causé 2 039 décès (39,6 %).

Chez les hommes rwandais en 2020, les cancers les plus mortels ont été ceux de la prostate (1 054 décès, soit 28,6 %), de l’estomac (322 décès, 8,7 %), du foie (315 décès, 8,6 %) et colorectal (231 décès, 6,3 %). Le cancer du poumon a été responsable de 173 décès (4,7 %), et les autres types de cancer ont totalisé 1 588 décès (43,1 %).

Le Dr Maniragaba souligne que de nombreux patients ont été traités avec succès contre le cancer, bien que des recherches soient en cours pour obtenir des statistiques précises. « Nous avons encore beaucoup de données à collecter, mais nous poursuivons nos recherches pour obtenir des chiffres exacts », a-t-il précisé.

Face à cette situation, le gouvernement rwandais a renforcé les capacités des cliniques spécialisées dans le traitement du cancer, nécessitant des équipements coûteux et modernes, ainsi qu’une spécialisation distincte des cliniques conventionnelles.

Parmi les initiatives importantes figure la création de l’hôpital de Butaro, qui offre des services gratuits de traitement du cancer. Les patientes atteintes d’un cancer du sein peuvent y bénéficier d’une chirurgie.

Le Dr Maniragaba a ajouté : « L’hôpital prend en charge les patients atteints de cancer en leur fournissant gratuitement des médicaments. Ils y reçoivent également un diagnostic de cancer et, dans le cas du cancer du sein, une intervention chirurgicale est proposée. » L’hôpital militaire de Kanombe offre des services de dépistage du cancer, de chirurgie, de greffes et de chimiothérapie.

L’hôpital de Kanombe est équipé de machines de pointe, à la norme internationale, pour le diagnostic et le traitement du cancer, incluant des implants, et peut traiter jusqu’à 150 personnes par jour.

Le directeur souligne l’importance d’un diagnostic précoce. « Si les gens sont informés et diagnostiqués tôt, ceux présentant des symptômes de cancer peuvent être traités efficacement. Les cas détectés à un stade précoce ont de meilleures chances d’être aidés, traités et guéris », conclut-il.

Le Dr Theoneste Maniragaba de RBC confirme la disponibilité des médecins spécialisés dans la lutte contre le cancer
Technique de traitement du cancer par radiothérapie ciblant les cellules cancéreuses

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