Il devient de plus en plus difficile de comprendre les évolutions de la crise sécuritaire à l’Est de la RDC.
Tantôt des rapports qui indiquent, faits à l’appui, l’entretien des groupes armés par des généraux et des députés.
Ou alors, une collaboration attestée entre les FARDC, les FDLR, Nyatura, Mayi Mayi, groupes désignés comme forces négatives qui causent la mort et la désolation.
Que l’idéologie génocidaire prônée par les FDLR soit l’une des causes des crises récurrentes dans cette partie du pays et que le Président Tshisekedi s’en accommode, une telle attitude inquiète.
Il est ainsi resté sourd aux appels à la négociation, la feuille de route de Luanda et le processus de Nairobi sont dans l’impasse.
Il a levé l’option de s’adjoindre les forces des mercenaires pour la guerre totale.
Drôle de façon de restaurer la paix et la sécurité.
Ces sociétés privées à caractère militaire en plus d’être illégales au sens régalien de l’Etat, sont sans foi ni loi et même inadaptés, c’est connu.
Les besoins du théâtre de l’Est en ressources humaines et logistiques dépassent le recrutement des mercenaires.
Car dans l’imaginaire collectif et l’acceptation courante, les mercenaires sont grassement payés mais rarement ont obtenu des résultats probants.
Ces mercenaires n’ont aucune garantie d’être soignés, rapatriés, indemnisés en cas de besoin.
Le groupe Russe Wagner et des anciens légionnaires français seraient signalés en RDC pour prêter main forte aux FARDC et leurs supplétifs.
La conclusion éventuelle d’un accord avec ces groupes illégaux serait extrêmement préoccupant et contradictoire.
Il est vrai que les autorités congolaises manquent encore aujourd’hui d’analyse sérieuse sur la protection des civils, la formation des forces de sécurité et la compréhension des enjeux sécuritaire.
Ce n’est pas un accord avec les mercenaires qui y apportera la réponse.
Il n’est plus question pour Tshisekedi de petits renoncements mais de grandes compromissions et culpabilités dans ces ambiguïtés sécuritaires.
Son autorité s’apparente à une irresponsabilité présidentielle.
Comme s’il ignorait les causes profondes de la crise récurrente à l’Est de son pays et qu’il peut se contenter de se défausser sur son homologue Rwandais indéfiniment.
Et prétendre que la corruption qui gangrène le pays, les détournements massifs, le manque de services sociaux et des infrastructures de base sont de la responsabilité des étrangers.
Cette décision de recourir aux mercenaires pourrait ouvrir la boite de Pandore et bouleverser encore plus la situation de l’Est RDC déjà très instable et revigorer le M23 qui n’en demande pas tant.

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