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Uganda-Elections : La police arrête des agents de sécurité soupçonnés d’arrestations, tortures et disparitions de civils ugandais

Redigé par IGIHE
Le 6 février 2021 à 11:03

La date électorale du 14 janvier 2021 a été fatidique pour les citoyens ugandais entrés en opposition idéologique contre le pouvoir du président Museveni (1986-2021) qui tenait à tout prix à être reconduit pour un autre mandat. La répression a émaillé toute la période de la campagne électorale. Le septuagénaire candidat Museveni au pouvoir depuis 35 ans a eu une peur bleue contre le jeune artiste député Robert Kyagulanyi (38 ans). La facture a été lourde. Plus de quarante tués dans les manifestations.

Une police terroriste parallèle
Dans les circonstances nouvelles avec l’apparition du jeune fringant Kyagulanyi alias Bobi Wine dans la classe politique ugandaise, un jeune homme incorruptible tenant mordicus à chasser du pouvoir toute la vielle classe politique ugandaise qui s’est scandaleusement enrichie sur le dos des citoyens très appauvris, le QG du NRM de Museveni et ses stratèges n’ont pas su manœuvrer en douce pour venir à bout de ce nouveau phénomène dénommé Bobi Wine plus que populaire. Il faut recourir aux méthodes fortes illégales et ultra secrètes.

Une opération de sécurité conjointe dirigée par la police a arrêté un total de 10 agents qui, selon eux, ont été à l’origine de la récente vague d’enlèvements à Kampala et dans d’autres régions. Ces agents de sécurité utilisant des drones ont regroupé des Ougandais dans d’innombrables fourgons et les ont emmenés dans des endroits inconnus. Certains ont été tués tandis que d’autres ont été torturés sans pitié. Certains ont même perdu la vie entre les mains de ces agents de sécurité. À ce jour, certains membres de la communauté n’ont jamais été retrouvés… », rapporte NewslexPoint.com, un journal électronique ugandais qui découvre que ce groupe d’agents de renseignement et d’intervention ugandais est déployé par le JATT (Joint Anti Terrorism Taskforce).

Le journal poursuit de plus belle montrant les exactions de ce commando. Plusieurs personnes ont été arrêtées par le passé par des agents de sécurité armés en uniforme et en civil. Ces agents ont conduit d’innombrables véhicules et ont arrêté des citoyens de leurs domiciles ou de leurs lieux de travail. Beaucoup d’entre eux n’ont jamais été revus, ce qui suscite la peur parmi les membres du public, rapporte le journal qui dit que de par le mécontentement du public. La police ugandaise a arrêté quelques membres de ce groupe, dix, sur soupçon d’orchestration de ces enlèvements.

« L’opération a été menée par le DIGP/ Inspecteur Général de Police Adjoint, lui-même (Lokech) et a été un succès. Les coupables sont actuellement en détention », rapporte le journal citant une source d’information.

Plus loin le journal situe le début de ces enlèvements et l’identité des cibles.
« Vers les scrutins du 14 janvier, les enlèvements, principalement des partisans de l’opposition, ont augmenté dans plusieurs régions du pays. Des membres du public ont protesté contre la manière dont les agents de sécurité en uniforme utilisent des fourgonnettes avec des plaques d’immatriculation dissimulées ou sans plaques d’immatriculation chez toutes les personnes arrêtées et les ont emmenées vers des destinations inconnues. Un grand nombre des personnes arrêtées ont disparu pendant plusieurs jours avant de refaire surface avec des blessures de tortures. D’autres sont toujours portés disparus jusqu’à aujourd’hui », écrit Newslexpoint qui suit les déclarations oiseuses du Ministre de la Sécurité, Gén. JJ Odongo et de l’Inspecteur Gén. De Police John Martins Okoth Ochola. Ces deux personnalités officielles cachent soigneusement où se trouvent les personnes disparues.

« J’aurais aimé que nous le sachions plus tôt. Nous pourrions dire qu’il y en a 40 à 20. Certes, nous savons que des personnes ont été portées disparues et nous suivons ce dossier. Lorsque vous faites une déclaration générale, l’enquête devient difficile », a déclaré Odongo aux journalistes ajoutant :
« Au total, 31 personnes n’ont pas encore été retrouvées alors que les enquêtes se poursuivent. Je m’engage à faire le point sur les enquêtes en cours au fur et à mesure qu’elles sont entreprises », a déclaré Odongo.

Mais au fond, le Président Museveni a eu ce qu’il voulait : garder son fauteuil présidentiel, du moins pour ce mandat qui vient. Cependant, il dirige un régime d’une main de fer répressive autant que le faisait son prédécesseur, Milton Oboté, qui l’a motivé à prendre les armes (1982-1986), aidé par les Rwandais contre qui il a retourné le fusil.

Du révolutionnaire au réactionnaire
Alors qu’en 1986, il venait de fraîchement de vaincre le pouvoir fantoche. Il a alors promis une ère démocratique qui, apparemment n’est pas encore venue. En 2017, il s’en est pris aux Rwandais, plus de 2.000 arbitrairement arretes et tortures, voyageant pour les affaires diverses dans un Uganda qu’ils croyaient être une seconde patrie. Croit-il qu’une répression sur son peuple sera sans conséquence ?


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