Dmytro Kouleba, ministre des Affaires étrangères ukrainien, l’a affirmé haut et fort dans un entretien à l’Agence France Presse, AFP, la semaine dernière.

Pour lui, le continent africain est vital dans le projet de "renaissance ukraino-africaine". Ainsi, en moins d’un an, trois tournées africaines ont été menées par le ministre.

Cette démarche témoigne de la volonté de Kiev de se rapprocher de l’Afrique après des années d’écart.

Le ministre a pointé du doigt l’influence de Moscou en Afrique, l’accusant de recourir à la "coercition, corruption et peur".

En dépit de la neutralité affichée de nombreux pays africains face au conflit russo-ukrainien, le Liberia, le Kenya, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Mozambique, le Rwanda et la Guinée équatoriale se distinguent comme les nouvelles orientations diplomatiques de Kiev.

L’objectif de l’Ukraine est clair : non pas remplacer la Russie, mais libérer l’Afrique de son emprise. Et si Moscou mise sur la propagande et le groupe paramilitaire Wagner pour étendre son influence, l’Ukraine mise sur la diplomatie et l’authenticité des relations.

L’enjeu dépasse la simple coopération. Les dynamiques actuelles témoignent d’un basculement géopolitique majeur. Kiev, malgré ses propres défis face à la Russie, semble déterminé à renouer des liens forts avec l’Afrique, en plaçant le Rwanda au cœur de ses ambitions.

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba place le Rwanda au coeur du rapprochement de son pays avec l'afrique qu'il juge sous l'emprise Russe