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Une bonne santé financière des assureurs rwandais : 44 milliards de chiffre d’affaires au 1er semestre 2020

Redigé par IGIHE
Le 15 octobre 2020 à 11:28

Formidable expansion des maisons d’assurance rwandaises même pendant la période de la pandémie du coronavirus. ASSAR/Association des Assureurs du Rwanda annonce qu’au cours de ce premier semestre 2020, les sociétés d’assurances opérant au Rwanda ont totalisé un chiffre d’affaire de 44 milliards de francs. Ce chiffre d’affaire était de 41 milliards pour la même période de l’an 2019.

Ce secteur de l’Assurance affiche une bonne santé financière au point que de deux sociétés qui existaient avant 1994 à savoir la SONARWA (1975) et SORAS (1984), il est né quelques dix autres dont les plus en vue étaient la CORAR et COGEAR. Ces sociétés se sont ouvertes au capital étranger au fil des ans.
"L’industrie de l’assurance se porte bien. Cependant, il y a de progrès à faire", a confié à la presse Jean Chrysostome Hodari, Directeur Adjoint de ASSAR pour qui le chiffre d’affaire de ces sociétés d’assurance opérant au Rwanda est sans cesse en pleine expansion.

Une cartélisation des assureurs-de bons profits
"Et même les profits attendus par les investisseurs dans le secteur ont été satisfaisants au point que leur capitalisation a changé la stature de ces maisons d’assurance", a-t-il ajouté fier de voir que ces Maisons ont lancé sur le marché de nouveaux produits d’assurance.

Pour cet officiel de ASSAR, cette bonne santé financière affichée vient d’une collaboration professionnelle initiée par ASSAR en partenariat avec les Maisons d’Assurances et leurs commissionnaires mais aussi et surtout avec les prestations de l’Organe public de contrôle qu’est la BNR (Banque Nationale du Rwanda).

Le monsieur veut-il entendre par là que les maisons d’assurances se sont concertées sur les prix des produits d’assurance proposés au public pour éviter l’indiscipline ? Il ne le dit pas mais c’est ici que le bat blesse. La compétition ne manque pas mais cette entente qui fait que le secteur ressemble à un cartel ne fait pas honneur à l’industrie de l’Assurance rwandaise.

"Les chiffres d’affaires des maisons d’assurance ont monté. Nos produits d’assurance ont totalisé 44 milliards de francs de recettes par rapport à 41 milliards pour la même période en 2019. Nous avons aussi réduit 500 millions de francs les pertes qui étaient d’un milliard l’an passé", a déclaré à la presse Annie Nibishaka, la Directrice de ASSAR qui entend relever le défi de faire en sorte que les consommateurs de produits d’assurance passe du chiffre insignifiant de 1.7% de la population à un pourcentage respectable.
"Le peu de preneurs d’assurance fait que les Assureurs ne réalisent pas de confortables profits leur permettant de couvrir les sommes remboursées dans les divers accidents, de réassurance, d’impôts et autres", a-t-elle ajouté.

Le législateur invité à légiférer de façon spécifique et détaillée
Le Directeur adjoint de ASSAR trouve que la non clarté de la loi régissant le secteur de l’Assurance est un autre défi à relever. Il ne comprend pas pourquoi quand il faut compenser un individu ayant eu un accident, la loi en question ordonne que le calcul des indemnités à lui verser doivent se faire à partir du seuil-repère du SMIG de 90.000 Frw mensuels.

"Ceci nous est préjudiciable. En principe pour payer ses indemnités, nous devrions partir de son salaire réel. La chose est vérifiable surtout quand il s’agit de commerçants s’acquittant de leurs impôts, quand ce sont des agents du secteur public ou privé. Mais il s’avère difficile quand il s’agit d’individus du secteur informel", s’est plaint Jean Chrysostome allant plus loin jusqu’à dire que dans les circonstances de décès d’un tel assuré, l’assureur verse une somme consolidée où est prise en compte la part de ses parents, de ses frères et soeurs, de ses enfants. "A la fin on constate que l’assureur débourse une somme de loin supérieure aux revenus réunis de toute la famille", a-t-il dit, réclamant que le législateur se penche sérieusement dans la régulation rationnelle de ce secteur.
Le monsieur passe en silence le fait que ce sont les fonds déposés par l’assuré qui, placés ici ou là, font tourner l’assureur. Pense-t-il seulement au bien être et salaire confortable de l’agent de l’assureur ?
Pourtant l’idée d’étendre l’assurance à une grande frange de la société est le seul point important qu’il a soulevé.

"Dans le domaine de la législation en matière de couverture d’assurance, d’après l’expérience d’autres pays, presque tous les produits d’assurance ont leurs lois particulières. Dans certains pays, tu ne verras un enfant qui n’est pas couvert par une assurance. Et de tes revenus, il faudra prévoir une portion pour ton enfant. Va dans les places de marchés publics. Atteintes par un incendie, les biens des commerçants ne sont pas couverts par une assurance...", a-t-il dit montrant que les pouvoirs publics devraient sensibiliser le public à l’importance de prendre une assurance pour son bien ou son avenir ou pour celui des siens.

Annie Nibishaka décidée
Une campagne de sensibilisation populaire à une couverture d’assurance est nécessaire. Nous allons nous y atteller, a dit Annie Nibishaka pressentaqnt une collaboration sans faille avec les pouvoirs publics.
Les assureurs qui se partagent le secteur Assurance rwandais sont pour le moment : Sanlam GI, Sanlam Vie, Radiant Insurance, UAP Insurance Company, BK-General Insurance, Prime Insurance, MUA Insurance, May Fair Insurance, Prime Life, Sonarwa GI, Sonarwa Life et Britam Insurance.


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