C’était lors d’une séance de la Commission sénatoriale aux affaires étrangères, de la défense et de la sécurité avec le Secrétaire d’État en chargé de la coopération régionale au ministère des affaires étrangères ( Minaffet), représenté par Général (à la retraite) James Kabarebe, jeudi 26 octobre, que cette préoccupation a été mise en lumière.
Cette séance avait pour objectif principal de discuter du rôle de la diaspora rwandaise, généralement dite sixième province du pays dans le développement national.
Sénateur Havugimana a rappelé un épisode datant de 1975 lorsqu’Omar Bongo, alors Président du Gabon, en visite au Burundi et au Rwanda, avait discuté du recrutement de travailleurs. Il a souligné que beaucoup de ces travailleurs s’y sont rendu, mais qu’ils se trouvaient actuellement sans papiers, alors qu’ils sont originaires du Rwanda.

La situation, selon lui, est similaire au Mali et au Sénégal, où des Sénégalais ont épousé des femmes rwandaises avec lesquelles ils ont fui le génocide en 1994 et qui aujourd’hui réclament des documents rwandais.
Poursuivant sur sa lancée, il a également souligné que malgré la fin du statut de réfugié pour les Rwandais en 2017, de nombreux compatriotes sont presque des apatrides car, sans papiers dans des pays comme la Zambie, le Malawi, l’Ouganda, la Tanzanie et le Mozambique.
M. Havugimana de relever son propre passé d’exilé, indiquant qu’il possédait un document de voyage pour tous les pays sauf le Rwanda.
Même son de cloche chez le sénateur Evode Uwizeyimana, qui a pour sa part abordé la question des enfants nés de parents rwandais à l’étranger, certains d’entre eux ayant des griefs contre le Rwanda qui les poursuit pour faits prohibés commis sur son sol. Il a plaidé pour une sensibilisation spécifique à leur égard et à leur droit inaliénable aux pièces identitaires rwandaises.
Général (à la retraite) James Kabarebe, prenant la parole, il a souligné les efforts du gouvernement pour renforcer les liens avec les rwandais de la diaspora, quand bien même il y en a qui préfèrent l’exil, étant donné quelques avantages financiers, a- t-il fait ressortir.

Il a, par ailleurs, cité l’exemple du Mozambique, où des réfugiés de 1994 ont formé des partenariats fructueux avec des investisseurs locaux parmi lesquels un certain Nyagahene, nommément cité à titre illustratif. Il a conclu sur la reconnaissance internationale des droits de l’homme au Rwanda et a encouragé tous les Rwandais de la diaspora à rentrer au bercail.


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