« Ils étaient très barbares. Ils m’ont violée à tour de rôle, un me montait dessus, faisait ce qu’il avait à faire, puis un autre, et encore un autre… je ne pouvais plus les compter, tellement ils étaient nombreux. Après ils m’ont poignardé dans mon intimité ! Si j’enlevais cet habit tu verrais l’horreur à l’état pur, une infamie et une bestialité innommable… ».
Ainsi commence le récit-témoignage glaçant, décrivant l’animalité, la brutalité, la férocité, la sauvagerie, les mots dans ce cas perdent de leurs poids en pareils cas ; des hordes des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et de leurs alter-ego des Nyatura, en collusion avec les FARDC, lors des assauts qu’ils conduisent pour annihiler les communautés Congolaises Tutsi, suivis de ses corollaires de massacres, viols inqualifiables, j’en passe et non des moindres.
Dans un univers où l’inhumain frôle le quotidien, la détresse de milliers de réfugiés Congolais continue de peindre un tableau sombre au cœur de l’Afrique. Les témoignages recueillis par l’agence de presse, Kivu Press dans le camp de Nkamira, secteur Kanzenze, en district Rubavu, de la province du Nord, font froid dans le dos et provoquent la chair de poule chez un humain généralement constitué. Ils mettent en lumière les atrocités indicibles endurées par les civils congolais, particulièrement les Tutsis, perpétrés par divers groupes armés dont les (FDLR) et les Nyatura, entre autres.
Ces martyrs, déracinées et traumatisées, ont traversé l’enfer avant d’être sécurisées au Rwanda.
La victime dont le témoignage a été recueilli par « Kivu Press Agency », et elle n’est pas la seule dans son cas, elles sont légion ; n’avait d’autre tort que d’être au mauvais endroit et au mauvais moment car, de nationalité congolaise ; ce qui n’est pas une tare en soi en terre Congolaise, mais pour ses bourreaux, son préjudice était d’être née Tutsi, d’où toutes ces abominations subies.
L’indifférence, voire la complaisance, du gouvernement congolais dirigé par le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, demeure un poison pernicieux exacerbant la situation, ce dernier ayant affidé ces terroristes, les équipant en armes et munitions, pour l’aider à combattre le M23, face auquel, ses troupes, les FARDC (armée régulière), se sont cassées les dents dans une véritable bérézina.
Les réfugiés soulignent que l’armement des milices par le gouvernement congolais amplifie leur misère. Ce cri de détresse interpelle également la communauté est-africaine, dont les troupes, déployées pour rétablir la paix, semblent impuissantes face à la fureur des milices.
Le président du mouvement du 23 Mars, M23, Bertrand Bisimwa, qualifie l’inaction de la communauté internationale de défaite inexcusable.
Cette vague de violence incessante engendre un exode massif de réfugiés vers le Rwanda et d’autres pays de la région. Chaque jour, des familles désemparées franchissent la frontière, cherchant refuge loin de l’horreur.
Leur seul espoir réside dans une intervention politique résolue qui pourrait démanteler la terreur organisée et rendre la paix à leur terre natale, ce que le pouvoir centrale semble incapable de faire, occupé à mettre l’huile sur le feu à l’Est de la RDC, distrayant à dessein la communauté internationale, pour mieux tels des gueux, chaparder et remporter la prochaine échéance électorale en vue.
Les réfugiés restent cependant critiques envers l’actuelle force de la Communauté Est-Africaine (EAC), la qualifiant d’inopérante. L’ironie cruelle de leur situation est que même en présence des forces de l’EAC, le danger demeure omniprésent, mettant en lumière l’impératif d’une résolution politique forte.
Les évocations des atrocités subies, assimilées à celles vécues lors du génocide commis contre le Tutsi du Rwanda en 1994, sont des rappels flagrants que la région reste un foyer de tensions ethniques exacerbées et d’indifférence politique, un mélange dangereux qui, sans intervention, continuerait de dévorer des vies innocentes.

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