A Kigali, un traumatisme collectif soudain affecte plus de 100 élèves d’une même école

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Le 30 mai 2011 à 03:01

Plusieurs dizaines d’élèves de l’école secondaire “Saint Joseph le Travailleur” ont vécu un traumatisme collectif ce matin lors d’un rassemblement journalier avant le début des cours.
Des ambulances et d’autres véhicules non médicalisés comme les taxis-voitures sont intervenus en grand nombre pour évacuer vers l’hôpital plus de 100 élèves qui étaient traumatisés, mais l’origine de ce traumatisme à grand échelle n’est pas encore établie.
Ces élèves de l’école “Saint Joseph le Travailleur”, située prés de (...)

Plusieurs dizaines d’élèves de l’école secondaire “Saint Joseph le Travailleur” ont vécu un traumatisme collectif ce matin lors d’un rassemblement journalier avant le début des cours.

Des ambulances et d’autres véhicules non médicalisés comme les taxis-voitures sont intervenus en grand nombre pour évacuer vers l’hôpital plus de 100 élèves qui étaient traumatisés, mais l’origine de ce traumatisme à grand échelle n’est pas encore établie.

Ces élèves de l’école “Saint Joseph le Travailleur”, située prés de l’église Sainte Famille, en plein centre ville de Kigali étaient réunis ce matin comme chaque matin avant le début des cours lorsqu’une jeune fille, qui est en quatrième année, se mit à courir d’une façon étrange. D’autres élèves l’ont suivie pour tenter de la rattraper et la calmer. Il s’en est suivi un effet de contagion qui a atteint plusieurs dizaines d’élèves, traumatisés à leur tour. 

Comme l’a indiqué Albert Muragijimana, un enseignant à cette école, une semaine de commémoration du Génocide contre les Tutsi de 1994 s’est achevée vendredi par une visite au site mémorial de Gisozi. Mais contrairement à ce qu’ils ont vécu aujourd’hui, seuls deux élèves ont vécu un cas de traumatisme.

Selon Jean Pierre Mutagoma, élève en 6 année, l’origine des ces cas de traumatisme est la fin de la semaine de commémoration du génocide dans leur école puisque aucun cas de divisionnisme n’a été rapporté dans leur école.

Un autre élève a dit : « ces cas de traumatisme étaient à craindre car oublier l’histoire est impossible. Ces élèves, même s’ils habitent Kigali, nombreux sont ceux qui n’avaient pas encore visité le site mémorial de Gisozi où ils eu l’occasion de voir la réalité de l’histoire du Rwanda ».

Le Rwanda, une société traumatisée

La plupart des cas de traumatisme s’intensifient au cours de la commémoration du génocide de 1994 où la plupart des victimes sont forcées de revivre les jours d’horreur.

Selon un chercheur de l’Université Nationale du Rwanda, Dr Naasson Munyandamutsa, plus de 20% de la population rwandaise portent des signes de traumatisme, dont 50% sont dans la dépression extrême, dues aux effets du génocide de 1994.

Les cas de traumatisme comprennent les victimes et les auteurs du génocide et, parfois, des gens qui n’ont qu’entendu des histoires sur ce qui s’est passé pendant le génocide.

Selon Dr Munyendamutsa, les cas de traumatisme provoqués par le génocide appellent à des efforts collectifs de tous les êtres humains puisque le traumatisme est causé par des activités humaines.


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