Afrique du Sud : la médiatrice de la République menacée par des tueurs à gage ?

Redigé par IGIHE
Le 10 mai 2016 à 08:27

La presse dominicale révèle que la médiatrice de la République sud-africaine « vit dans la peur » d’être assassinée. Thuli Madonsela a appris début avril que des tueurs à gages avaient été missionnés pour organiser son assassinat. Ces menaces sont prises très au sérieux par le bureau de la médiatrice, qui a confirmé l’information. L’opposition sud-africaine demande une enquête urgente sur le sujet.
C’est un informateur connu des services de police qui a alerté la médiatrice de la République sud-africaine Thuli (...)

La presse dominicale révèle que la médiatrice de la République sud-africaine « vit dans la peur » d’être assassinée. Thuli Madonsela a appris début avril que des tueurs à gages avaient été missionnés pour organiser son assassinat. Ces menaces sont prises très au sérieux par le bureau de la médiatrice, qui a confirmé l’information. L’opposition sud-africaine demande une enquête urgente sur le sujet.

C’est un informateur connu des services de police qui a alerté la médiatrice de la République sud-africaine Thuli Madonsela. Dans un texto envoyé le 1er avril, cet homme l’informe qu’un chef de gang du Cap occidental a reçu plus de 43 000 euros pour l’assassiner. Trois tueurs à gages auraient été enrôlés pour exécuter ce crime et le maquiller en accident de voiture.

Une menace prise très au sérieux par le bureau de la médiatrice de la République, qui dit bien connaître cet informateur, avec lequel elle a déjà eu à traiter à plusieurs reprises. Très inquiète et « traumatisée », Thuli Madonsela a immédiatement prévenu la police, mais les responsables du renseignement sud-africain auraient minimisé la menace.

Vengeance ?

La médiatrice de la République dit ne rien savoir du commanditaire et de ses motivations. Mais elle estime dans la presse qu’il pourrait s’agir d’une « vengeance ». Thuli Madonsela, qui doit quitter ses fonctions dans cinq mois, enquête sur de nombreux sujets sensibles. C’est notamment elle qui a révélé le scandale Nkandla, concernant la résidence secondaire du président Jacob Zuma.

L’opposition sud-africaine a demandé à la police d’agir rapidement pour que la médiatrice de la République puisse continuer de travailler « en toute équité et sans crainte ».

RFI


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