Afrique du Sud : situation toujours bloquée à la mine de Marikana

Redigé par Jeune Afrique
Le 15 mai 2013 à 11:41

Les opérations de la mine de platine de Marikana, au nord de l’Afrique du Sud, restaient bloquées pour le deuxième jour consécutif mercredi, les mineurs ayant à nouveau refusé de se rendre au travail pour revendiquer la reconnaissance du nouveau syndicat majoritaire. Afrique du Sud : situation toujours bloquée à la mine de Marikana © AFP
"Les employés n’ont pas pris leur quart du matin", a indiqué à l’AFP Sue Vey, la porte-parole de Lonmin, le groupe britannique qui exploite la mine de Marikana. "Il (...)

Les opérations de la mine de platine de Marikana, au nord de l’Afrique du Sud, restaient bloquées pour le deuxième jour consécutif mercredi, les mineurs ayant à nouveau refusé de se rendre au travail pour revendiquer la reconnaissance du nouveau syndicat majoritaire.

Afrique du Sud : situation toujours bloquée à la mine de Marikana © AFP

"Les employés n’ont pas pris leur quart du matin", a indiqué à l’AFP Sue Vey, la porte-parole de Lonmin, le groupe britannique qui exploite la mine de Marikana. "Il n’y a pas d’équipe du matin et les puits sont à l’arrêt. "

Les mineurs avaient cessé le travail mardi matin.

Ils réclament qu’Amcu, le petit syndicat radical désormais majoritaire chez Lonmin avec 70% des employés, soit dûment reconnu par la direction au détriment du NUM, le syndicat proche du pouvoir qui n’est plus suivi que par 20% des mineurs.

La situation est d’autant plus tendue qu’un responsable régional d’Amcu a été abattu par des inconnus samedi, un meurtre suivi dimanche par celui de deux jumeaux qui appartenaient au NUM, selon l’ancien syndicat majoritaire.

Les deux syndicats sont à couteaux tirés, au moment où s’engagent des négociations salariales dans la profession.

"Apparemment, les travailleurs ne se sont pas présentés au travail ce matin", a confirmé à l’AFP le président d’Amcu Joseph Mathunjwa.

La direction d’Amcu dit ne pas avoir appelé à cette grève sauvage, mais elle ne la désavoue visiblement pas, et des responsables locaux ont appelé mardi soir à la poursuite du mouvement.

"Le NUM est toujours traité comme le syndicat majoritaire dans l’entreprise", s’est plaint M. Mathunjwa. "le NUM apporte injustement des armes à feu sur le lieu de travail sans être réprimandé par la direction. "

"Lonmin ne permet et ne tolère pas le port d’armes à feu", a réagi la direction dans un communiqué. Le groupe britannique indique vouloir discuter avec tous les syndicats.
Des représentants des grévistes devaient à nouveau rencontrer la direction dans la journée.

La mine de Marikana avait été le théâtre au second semestre 2012 d’une longue et sanglante grève sauvage qui a fait en tout une cinquantaine de morts, dont 34 mineurs abattus par la police le 16 août. Le conflit, qui a duré plus de deux mois, avait été réglé lorsque la direction avait accepté d’accorder des augmentations de salaires.


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