Depuis que ce Fonds a été annoncé dans un environnement international à la limite hostile au Rwanda au point que, partant des rapports d’experts onusiens avançant l’implication du Rwanda dans la rébellion du M23 de la RDCongo, une certaine opinion rwandaise proche de l’opposition de la diaspora a avancé toute sorte de reproches et critiques comme quoi, les stratèges économistes du régime veulent appauvrir la population en lui demandant des contributions pour pallier au vide financier créé par des menace de suspension des aides étrangères au Rwanda.
« Le Rwanda s’autosuffit dans son budget ordinaire annuel récurrent. Le surplus étranger sous forme d’aides bilatérales ou multilatérales est consacré au Budget de Développement’’, a déclaré à IGIHE.COM, M. François NGERERO, Conseiller technique d’AgDF.
Pour ce fonctionnaire d’AgDF, il n’y a aucun rapport entre les menaces de suspension de l’aide étrangère par les donateurs internationaux avec l’annonce de la mise sur pied de l’AgDF. « Ce fonds a été décidé comme recommandation urgente par la rencontre annuelle du Dialogue National dit UMUSHYIKIRANO de l’an passé. Très bientôt, il va se tenir la 10ème édition de ce Dialogue. Au cours de celle-ci, il sera exposé le follow up de cette recommandation », a-t-il annoncé.
Entretemps, plus de 22 milliards de francs ont déjà été collectés dans les différentes catégories de contribuables volontaires que sont les Institutions gouvernementales, les fonctionnaires du Gouvernement, les Organisations non gouvernementales, la Diaspora rwandaise, les compagnies commerciales, les agents du Secteur privé, les simples citoyens et les amis du Rwanda.
Le technocrate d’AgDF balaie d’un coup de vent la critique venant de la diaspora proche de l’opposition politique rwandaise selon laquelle les citoyens sont forcés de contribuer au Fonds alors qu’ils crèvent de faim. Il montre un fait qui clos les critiques qu’il qualifie d’insensées :
« Rien que durant ces deux mois de collecte, après le lancement officiel de ce fonds, les citoyens qui ont décidé de contribuer de leur propre gré à l’alimentation de ce fonds ont déjà envoyé par SMS via leurs téléphones portables 2 millions de francs. Malgré la modestie de ces contributions, ceci est un signe éloquent que les Rwandais sont sensibilisés à la mission de ce fonds et qu’ils souhaitent sérieusement se prendre en charge. Ils en ont assez d’être des éternels assistés », a confié à IGIHE, M. NGERERO.
Dans sa livraison du 24 août, le jour où le Fonds a été lancé officiellement, AFP publiait une dépêche annonçant que « Le Rwanda a officiellement lancé… un fonds de développement alimenté par des dons de la population rwandaise, de la société civile, des entreprises et de la diaspora visant à permettre au pays d’être plus autonome vis-à-vis de l’aide étrangère ».
Les fonctionnaires du Ministère de l’Economie sont plus subtils à ce sujet et montrent que ce fonds n’a rien à voir avec la crise de confiance que certains pays donateurs ont nourri à l’égard du Rwanda.
« Le lancement de ce Fonds entre dans la droite ligne des recommandations exprimées lors du 9ème Dialogue National UMUSHYIKIRANO de l’an passé. Son lancement officiel a été plutôt tardif. Dans tous les cas, quand il a été décidé, le gouvernement n’avait aucun problème avec ses bailleurs internationaux. Les démarches suivantes sont suivies :
1. Collecte des contributions,
2. Une équipe d’experts en projets est entrain de concevoir des scénarios possibles qui seront exposés durant le 10ème Dialogue national qui se tiendra incessamment sur l’utilisation de ce fonds.
3. Suivant les recommandations à ce sujet du 10ème Dialogue, un Projet de loi sur l’utilisation de ce Fonds sera préparé et soumis à la plénière du Parlement rwandais. Seuls les congressistes du Dialogue décideront des modalités et détails techniques de l’utilisation de ce Fonds », a déclaré NGERERO, précisant que ce Fonds est alimenté par des Rwandais et autres amis du Rwanda qui ne demandent pas à voir un quelconque texte de loi régissant ledit Fonds, que cette culture rwandaise d’INTWERERANO (contributions) est chère aux citoyens rwandais.
Un autre fonctionnaire du Gouvernement a montré l’attrait qui est retenu de l’institution de ce fonds. En contribuant au Fonds, « on remarque que ce sont les plus aisés, selon leurs catégories sociales et professionnelles, qui alimentent ce fonds. En d’autres termes, selon l’utilisation de ce fonds, il sera question de déplacer de la richesse des nantis vers les défavorisés dont essentiellement le monde rural ».
La saga autour de la constitution de ce fonds entre une diaspora politique qui assume que « Ils ont récupéré l’idée du Fonds de soutien au Régime mis sur pied par les INTORE du FPR qui se prénomment Diaspora et qui répondent annuellement à l’invitation à la réunion ci dénommée celle du dialogue de la victoire » et un régime qui tient toujours à mettre en pratique des décisions parfois contraignantes mais néanmoins nécessaires comme celle-ci est signe que le régime ne tarit pas en initiatives sans cesse changeant l’image de la société rwandaise.
Tout porte à croire que le régime tient à éliminer toute velléité d’économie de subsistance et du régime de la circulation parfaite de la monnaie pour asseoir rapidement une économie de marché sur toute l’étendue du territoire national. En principe, régime et opposition ne doivent pas être fondamentalement opposés sur toutes les démarches de l’une ou l’autre partie. Pour des questions hautement d’intérêt national, un dénominateur commun peut être trouvé.
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