Les obligations récemment émises par la BNR ont rencontré un succès exceptionnel, avec un taux de participation atteignant 400 %. Alors que l’objectif initial de l’État était de lever 10 milliards de francs rwandais, la demande a largement dépassé les attentes, atteignant 40 milliards de francs rwandais. En conséquence, les 30 milliards de francs excédentaires ont été restitués aux souscripteurs, conformément à la réglementation du marché financier.
Célestin Rwabukumba, Directeur général de la RSE, a exprimé sa satisfaction quant à l’engouement suscité par cette émission, soulignant que ce résultat témoigne à la fois d’une meilleure compréhension par la population de ce mode d’investissement et d’une solide capacité financière.
« Ce taux de participation démontre avant tout que la population dispose de ressources financières. Si l’État émet des obligations pour 10 milliards de francs rwandais et que la demande atteint 55 milliards, cela indique clairement que les citoyens ont la capacité d’investir. » a-t-il expliqué au journal IGIHE.
Une caractéristique marquante de cette émission réside dans le fait que 32 % des obligations ont été souscrites par des particuliers. « Les citoyens ont acquis 32 % des titres, tandis que des institutions telles que la RSSB (Caisse de sécurité sociale du Rwanda) et les compagnies d’assurance ont pris 37,4 %. Les banques, quant à elles, ont acquis un peu plus de 30 % », a précisé Rwabukumba. Il a salué l’engagement des citoyens rwandais, désormais en première ligne dans la souscription aux obligations publiques, ce qui témoigne d’une confiance croissante et d’une maturité financière.
« Le taux de participation de 32 % des particuliers est particulièrement significatif, d’autant plus qu’il est bien au-dessus des 8 à 10 % observés habituellement. En Afrique, ce chiffre peut parfois se limiter à 1 ou 2 %. Cela prouve que la population rwandaise commence à saisir le fonctionnement du marché financier et adopte une véritable culture de l’épargne », a-t-il ajouté.
Les obligations d’État représentent un moyen pour les gouvernements de lever des fonds afin de financer des projets de développement national. En achetant des obligations, un citoyen prête de l’argent à l’État, qui lui verse des intérêts, tandis que son capital est remboursé à l’échéance de l’obligation.
Célestin Rwabukumba a souligné que ce succès témoigne également de la confiance que les citoyens accordent au gouvernement. « Les citoyens ont systématiquement attribué des taux de confiance supérieurs à 95 % à l’État. Lorsqu’ils bénéficient de telles initiatives, où des avantages leur sont offerts, leur participation est massive. Cette dynamique traduit une véritable confiance en notre gouvernement », a-t-il conclu.
Enfin, il a encouragé les citoyens à poursuivre leurs investissements dans ce type d’obligations, qu’il considère comme particulièrement sécurisé. « Tous les investissements sont bons, mais ceux gérés par des professionnels sont encore plus sûrs. Ce n’est pas vous qui gérez l’argent, ce sont des experts qui veillent à la sécurité de vos fonds tout en protégeant les leurs », a-t-il expliqué.
La tendance à la hausse de la participation aux achats d’obligations se poursuit, avec un taux d’inscription de 154 % enregistré lors de l’exercice budgétaire 2023/2024. Depuis 2008, le gouvernement a recours aux obligations comme un moyen de lever des fonds, bien que les investisseurs traditionnels aient été principalement des institutions financières et des compagnies d’assurances.

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