Refusant de dévoiler l’endroit da sa cachette pour des raisons de sécurité des personnes y résidant, Rwasa Agathon donne tout de même la lumière sur les raisons de son retrait ainsi que de son retour après 3 ans. C’était lors d’une interview qu’il a accordée à la radio BBC.
Il indique d’abord qu’il n’a jamais mis le pied au Congo comme ceux qu’il qualifie de « détracteurs » aiment souvent le dire, le gouvernement y compris, lance-t-il. « Je me suis retiré mais je n’ai pas quitté le sol burundais, raison pour laquelle le gouvernement a échoué dans son entreprise de provoquer une guerre qu’il allait coller à mon dos », a-t-il ajouté.
Il explique qu’il est resté caché 3 ans parce que sa sécurité était menacée. « De l’argent avait été versé par le pouvoir en place pour avoir ma tête », a-t-il martelé. Rwasa Agathon explique également qu’il s’est momentanément retiré pour ne pas beaucoup plus mettre en danger ses sympathisants qui étaient dès lors harcelés par les services de renseignement du Burundi. Il assure que certains de ses membres ont été assassinés, emprisonnés et chassés de leur boulot pour le seul motif qu’ils le soutenaient.
A l’accusation portée contre lui d’avoir abandonné le parti sans prévenir, Rwasa répond que ceux qui avancent cela sont les mêmes qui avaient été payés par le pouvoir en place pour le livrer comme le fit Judas pour Jésus, a-t-il précisé.
Concernant les propositions que Jacques Bigirimana, secrétaire officiel du parti FNL l’accuse d’avoir rejeté, Rwasa donne la lumière à ce sujet. Il indique qu’on était venu lui annoncer que la parti au pouvoir lui demandait de cautionner les résultats moyennant le financement de sa campagne, l’octroi de 30 sièges à l’Assemblée Nationale ainsi que 4 ministères. Il s’indigne qu’un telle proposition soit aussi insensée et antidémocratique. « Pourquoi ne pas laisser le champ libre à une vraie compétition électorale ? » Il affirme alors qu’il ne pouvait pas cautionner une telle injustice. Ainsi, poursuit-il, « si nous voulons que le pays avance, nous devons faire en sorte que l’injustice soit bannie dans la société burundaise ».
Cependant, nous avons décidé de revenir pour organiser les élections de 2015. Le pouvoir en place a dévoilé son incapacité à gouverner pour tous les Burundais, a-t-il conclu.
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