Alors que le Rwanda a reconnu le CNT, la Tanzanie refuse d’acter la chute de Kadhafi

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Le 1er septembre 2011 à 10:25

Le ministre tanzanien des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale, Bernard Membe, a déclaré que son pays ne reconnaîtrait pas le Conseil National de Transition libyen (CNT) formé par les rebelles tant que la Tanzanie n’aurait pas identifié clairement les réels architectes du CNT et tant qu’elle n’aurait pas acquis l’assurance que les Libyens ordinaires ont été totalement impliqués dans sa formation, a rapporté lundi la presse tanzanienne. Mr. Membe a tenu ces propos dimanche, réitérant (...)

Le ministre tanzanien des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale, Bernard Membe, a déclaré que son pays ne reconnaîtrait pas le Conseil National de Transition libyen (CNT) formé par les rebelles tant que la Tanzanie n’aurait pas identifié clairement les réels architectes du CNT et tant qu’elle n’aurait pas acquis l’assurance que les Libyens ordinaires ont été totalement impliqués dans sa formation, a rapporté lundi la presse tanzanienne.

Mr. Membe a tenu ces propos dimanche, réitérant l’appel de son pays à un cessez-le-feu en Libye et à la formation immédiate d’un gouvernement de transition regroupant tous les protagonistes de cette nation d’Afrique du nord déchirée par la guerre.

Le chef de la diplomatie tanzanienne a souligné que le régime de Mouammar Kadhafi touchait maintenant à sa fin et que la Tanzanie était préoccupée par le "bain de sang" en Libye et souhaitait y voir le cessez-le-feu et la paix.

La Tanzanie souhaite voir un gouvernement libyen sérieux qui respecte les principes des droits de l’Homme, de la bonne gouvernance, de la démocratie et qui apporte le développement à son peuple, a ajouté M. Membe.

La position de la Tanzanie est aux antipodes de celle du Rwanda, son voisin, qui a récemment appelé l’union africaine à soutenir le CNT. « Nous soutenons le Conseil National de Transition (…) Nous pensons que le colonel Kadhafi n’a pas beaucoup de temps devant lui en tant que dirigeant », avait précisé il y a une semaine la ministre rwandaise des Affaires Etrangères, Louise Mushikiwabo, alors qu’elle se trouvait à Addis-Abeba, en Ethiopie.

Mis à part le Rwanda et la Tanzanie qui ont déjà clarifié leurs positions vis-à-vis du conflit libyen, les autres pays de la région Est-africaine, à l’image de l’Union Africaine (UA), semblent être dans l’expectative.

Photo  : Le ministre tanzanien des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Bernard Membe 
 


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