TRAITEMENT EXPÉRIMENTAL – Des chercheurs suisses redonnent de l’espoir aux patients souffrant d’une forme précoce d’Alzheimer. Ils ont élaboré un traitement à base d’anticorps qui a permis de ralentir leur déclin cognitif.
Une étude de petite échelle mais qui ravive de grandes espérances. Des scientifiques de l’université de Zurich (Suisse) ont réussi à réduire de manière significative les plaques amyloïdes, ces lésions responsables de la maladie d’Alzheimer dans le cerveau de patients touchés par la maladie. Une bonne nouvelle qui en entraîne une autre. Leur traitement a aussi permis de stabiliser leur déclin cognitif.
Pour cette étude clinique préliminaire, les scientifiques ont comparé les résultats de 125 patients atteints d’une forme précoce d’Alzheimer. Ces derniers n’ont donc pas encore développé des symptômes de la maladie. D’octobre 2012 à janvier 2014, la moitié d’entre eux a reçu un traitement à base de l’anticorps monoclonal "aducanumab" et le reste du groupe se voyant administrer un placebo.
Verdict ? "Nos résultats soutiennent l’hypothèse qu’un traitement par aducanumba réduit les plaques amyloïdes, et chose plus importante, que cette réduction a des effets cliniques bénéfiques", précisent les auteurs des travaux publiés dans la revue Nature.

Il y a tout de même un bémol. Cette étude, financée par la société de bio-technologie américaine Biogen, a été menée sur un petit échantillon. Des essais cliniques de plus grande ampleur, et sur des périodes plus longues, devront donc confirmer ces conclusions encourageantes. En effet, "de nombreux médicaments ont passé le cap des premiers essais avant d’échouer dans des essais plus importants", temporise le Dr Tara Spires-Jones de l’Université d’Edimbourg.
Cependant, chaque nouvelle piste est un nouvel espoir pour les 30 millions de personnes qui souffrent d’Alzheimer à travers le monde. En effet, il n’existe pas de traitement pour soigner la maladie. Mais les chercheurs persistent et plus d’une centaine de molécules sont actuellement à l’essai. Parmi elles, une piste est particulièrement privilégiée. Celle-ci consiste à stopper ou ralentir l’accumulation de la protéine bêta-amyloïde dans le cerveau. C’est elle qui empêche la communication normale entre les neurones. L’idée consiste donc à traiter la maladie avant que les troubles cognitifs s’installent définitivement.
LCI
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