Dans la nuit du Samedi dernier vers 21h00, des combattants armés d’un mouvement politico-armé ont attaqué un groupe des militaires, policiers et imbonerakure (membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir) qui effectuaient une patrouille à GITEGA (province du centre du pays) dans la zone Gitega-rural sur la colline de Rutegama.
Selon les sources policières de Gitega, il s’agirait des « assaillants » qui auraient attaqué des commerçants venant de Makamba, et dont une personne serait morte sur le champ et une autre grièvement blessée. Quatre personnes dont un Mutwa surnommé Gabriel auraient été arrêtés, soupçonnés de collaborer avec les « assaillants »
Par ailleurs, la population de Rutagama témoigne avoir entendu des coups de feu à l’arme lourde et de grenades jusque tard dans la nuit du Samedi, et confirme la confrontation entre les forces de l’ordre et des combattants d’un groupe armé inconnu.
Notre correspondance sur place a pu s’entretenir avec le porte-parole des soi-disant « assaillants », qualificatif utilisé par le gouvernement burundais pour qualifier les groupes armés qui opèrent clandestinement dans le pays depuis 2015. Selon ce porte-parole du groupe rebel qui a préféré garder l’anonymat, il s’agit bel et bien d’une attaque contre une patrouille mixte composé des militaires, policiers et Imbonerakure. L’attaque qui a duré des heures aurait causé la mort de deux Imbonerakure, en plus de membres des forces de l’ordre blessés.
Selon le même porte-parole des rebelles, des combattants du mouvement anonyme seraient en train d’être implanté dans tout le pays, pour entamer une lutte politico-armée contre le pouvoir dictatorial du CNDD-FDD.
Rappelons que durant le même weekend passé, le porte-parole de la police burundaise avait affirmé que quatre « assaillants » avaient été tués vendredi soir à BUBANZA (province frontalière du Sud-Kivu), au cours d’une attaque de « bandits armés », une autre terminologie utilisée par le gouvernement burundais pour désigner les rebelles. La police aurait procédé également à l’arrestation de plusieurs civils soupçonnés d’être complices avec les « assaillants ».
Les forces de l’ordre burundaises ne parviennent pas à freiner l’avancement des groupes armés qui se sont activés depuis que le président Pierre Nkurunziza a décidé de briguer un 3e mandat considéré d’illégal par l’opposition.
Ces violences ont déjà causé la mort de plus de 3000 à 5000 victimes dont des cas d’assassinats extrajudiciaires et des disparitions forcées ; et ont poussé à l’exil plus un demi-million de Burundais.
pour l’Agence BUJUMBURA News
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