Auditeur Général des Comptes de l’Etat : Les mauvais gestionnaires doivent pas s’échapper.

Redigé par Igihe
Le 6 mai 2019 à 06:16

L’Auditeur Général, Obadiah Biraro, a demandé aux institutions publiques de prendre en main leurs responsabilites en poursuivant leurs mauvais gestionnaires qui ont detourne des fonds qu’ils etaient censes gerer pour le compte de l’Etat.

Il fait des declarations allant dans ce sens cette semaine ecoulee au cours d’un debat public sur des questions mises en lumière dans le rapport annuel 2017-18 de son Office publié lundi 29 avril 2019. Ce rapport aura révélé de nombreux cas d’irrégularités dans la comptabilité publique ainsi que dans la mauvaise gestion de projets publics.

Il a mis en évidence une possible mauvaise gestion, telle que des cas persistants de contrats retardés ou abandonnés, des projets gouvernementaux bloqués et des actifs inactifs.

« De nombreux projets sont bloqués à cause des procédures d’approvisionnement. Et certains projets sont abandonnés en raison de l’absence d’étude de faisabilité, de supervision, d’expertise technique, mais nous ne pouvons pas non plus oublier les cas de corruption », a-t-il déclaré.

L’un de ces cas est un exemple de la Rwanda Cooperative Agency (RCA), qui a lancé un projet d’automatisation des opérations de la coopérative d’épargne et de crédit Umurenge (SACCO).
Afin de mettre en œuvre le projet, RCA a retenu les services de FINTECH International Ltd pour fournir un service de conseil sur l’automatisation des SACCO Umurenge.

“Ce projet de plus de 3 milliards de Frw a échoué”, a-t-il déploré.
“Toutes ces questions, a-t-il expliqué, ont un impact sur la vie des Rwandais”.

Selon l’Auditeur Général, le Consultant n’a pas été en mesure de dévélopper un système bancaire intégré pour les Umurenge SACCO en une Banque Coopérative, dans les délais convenus.

"La responsabilité principale revient au RCA, mais le Ministre des Finances et de la Planification est également impliqué", a-t-il ajouté.

Au total, 86 contrats d’une valeur supérieure à 143 milliards de francs rwandais ont été retardés ou abandonnés.

« Imaginons que certains projets aient été abandonnés là où le Gouvernement avait déjà payé 70% du prix. C’est une perte pour l’Etat et ce sont les citoyens qui en souffrent », a-t-il fait observer.

« Normalement, les pièces justificatives sont antérieures à l’utilisation de l’argent et doivent être conservées pendant au moins 10 ans. Ne pas avoir de document à l’appui est un crime. Les personnes qui utilisent l’argent public sans documents justificatifs sont des criminels et devraient être punis », a-t-il ajouté.

« Les gens ne mettent en œuvre nos recommandations qu’à 49%. Il est nécessaire de redoubler d’efforts pour les mettre en œuvre afin d’améliorer la gestion des finances publiques », a-t-il conclu.

Avec The Newtimes


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