Banque de Kigali engrange 477.5 milliards : changement de mentalités des citoyens

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 2 septembre 2014 à 12:09

En moins d’une année seulement, la BK vient de voir son patrimoine augmenté de 34% pour se chiffrer à 477.5 milliards de francs rwandais. C’est ce qu’a déclaré James Gatera le patron de cette banque commerciale rwandaise qui réalise d’énormes profits à cause de nouveaux produits qu’elle a injectée sur le marché rwandais comme les Master et Visa Cards qui offrent à leurs clients des facilités de paiements internationaux. « Le second trimestre 2014 s’est terminé avec un profit net de 9.8 milliards de (...)

En moins d’une année seulement, la BK vient de voir son patrimoine augmenté de 34% pour se chiffrer à 477.5 milliards de francs rwandais. C’est ce qu’a déclaré James Gatera le patron de cette banque commerciale rwandaise qui réalise d’énormes profits à cause de nouveaux produits qu’elle a injectée sur le marché rwandais comme les Master et Visa Cards qui offrent à leurs clients des facilités de paiements internationaux.

« Le second trimestre 2014 s’est terminé avec un profit net de 9.8 milliards de francs. Les avoirs de la Banque se montaient à 356.3 milliards de Francs au 30 juin 2013 », ont déclaré les officiels de la Banque qui vont plus loin pour montrer que la banque en question a débloqué des crédits d’une valeur de 212 milliards de francs à partir de juillet 2013 au moment où l’épargne des abonnés à ladite banque est montée à 41.7% pour atteindre un montant de 323 milliards de francs.

Avec ses 65 branches, ses 70 ATMs (Automatic Teller Machines) établies partout dans le pays et ses 751 agents, cette banque de Kigali rivalise avec l’Union des Banques Populaires du Rwanda dans sa façon d’ouvrir ses 191 succursales partout dans le pays afin d’être tout près du petit citoyen qui voudrait solliciter ses services.

Le PDG de la Banque, James Gatera, ne cache pas sa satisfaction pour avoir mis à la disposition du client des services de qualité.

« La Banque de Kigali est un leader des banques commerciales locales au point qu’elle est attirée par des marchés régionaux comme celui du Kenya où elle est déjà opérationnelle en attendant d’ouvrir ses branches dans d’autres pays de la région », a dit Gatera montrant que sa Banque a reçu plusieurs trophées dont celui de l’African Banker en tant que meilleure banque des pays de l’Afrique de l’est et celui de l’Euromoney en tant que la meilleure banque rwandaise.

Depuis quatre ans consécutifs, année par année, la BK a été cité Meilleure par l’institut Emeafinance a été décernée et par le journal The Banker.

Les taux d’intérêt élevés

Une critique portée par les clients de la banque se plaint des taux d’intérêt élevés que propose la banque aux contractants des crédits : entre 20 et 25%.
« Au cas où les fonds d’épargne pouvaient être assez consistants, nous pourrons rabattre les taux d’intérêt. Le système marche ainsi : plus les placements d’épargne sont nombreux, plus les taux se rabaissent », a déclaré le boss de la BK qui enregistre à ce jour 195.366 clients.

Le paysage bancaire a, depuis lors, évolué. Le citoyen rwandais du rural comme celui de la ville tient à solliciter les services et produits bancaires depuis que les Banques Populaires ont été privatisées pour améliorer la qualité de leurs services, depuis que la Banque de Kigali, elle aussi privatisée à 100% pour vendre ses actions sur la bourse des valeurs de Kigali, le Rwanda Stock Exchange, a ouvert ses branches dans la plupart des centres de négoces importants du pays.

« Le nombre de Rwandais qui sollicitent les services et produits bancaires et ceux des autres institutions financières s’est accru de 48% en 2008 pour atteindre 72% en 2012 », rapporte la cellule de communication de la Présidence de la République qui montre que du coup, des changements socio économiques profonds ont été constatés en termes chiffrés :

« Le PIB s’est accru de 3.28 milliards de francs en 2010 pour arriver à 4,18 milliards en 2013 ».

Des changements significatifs dans le chef des activités économiques

Banque de Kigali et Banques Populaires du Rwanda sont décidément des leaders du monde du banking rwandais. Elles connaissent les nouvelles tendances économiques des rwandais qui tiennent à solliciter les services bancaires pour toutes les petits projets qu’ils entreprennent.

Très rapidement, les changements de mentalités suivent. « Moi je sollicite ma banque pour me prêter de l’argent à chaque début de saison agricole. Je cultive un champ d’oignons que j’arrose chaque jour. Je ne quitte pas de peur de perdre une bonne récolte et rembourser rapidement le crédit me donné par la banque. Généralement ma récolte oscille autour d’un million de francs que j’écoule sur le marché de Kigali », a confié Barahira, un fermier de Ruhuha du district de Bugesera, au micro de Marcel Rutagarama de Radio Rwanda dans son émission « Jeunesse rwandaise ».

Quoi donc si les très coûteuses microfinances et banques locales en termes d’intérêts demandés aux clients pouvaient rabattre les chiffres ? Le gouvernement a-t-il la manœuvre facile d’imposer un plafond de profit bancaire qui n’étrangle pas le citoyen consommateur des produits bancaires ? Sûrement oui. L’important est de revoir son idéologie économique pour un capitalisme rwandais tempéré, à visage humain.


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