Béatrice Munyenyezi ,41ans, va comparaître ce mercredi 22 Février 2012 devant le tribunal du gouvernement fédéral dans le New Hampshire aux Etats Unis d’Amérique.

Béatrice Munyenyezi est accusée d’avoir ordonné des viols et des meurtres de Tutsis à Butare pendant le génocide perpétré contre les Tutsis et d’avoir menti sur ses demandes pour immigrer aux États-Unis en 1995 où elle a obtenu la citoyenneté en 2003.

La plupart des témoins, qui viendront du Rwanda, ne parlent pas anglais.
Trois interprètes parlant kinyarwanda ont été embauchés et ils sont logés. Le personnel du tribunal ne révélera pas leurs noms ou bien d’autres informations les concernant.

De nombreux documents de la cour sont tenus secret, ainsi que les multiples voyages effectués par les avocats David Ruoff et Mark Howard au Rwanda pour préparer le procès.

Pour détecter les mensonges de Munyenyezi sur les demandes d’immigration et de naturalisation, les procureurs doivent démontrer son rôle joué dans le génocide perpétré contre les Tutsis.

Si elle est reconnue coupable, elle sera expulsée vers le Rwanda et y passer probablement le reste de sa vie en prison. Mais, elle nie toujours ces accusations.

Dans une récente ordonnance du tribunal, Steven McAuliffe, le juge en chef, a décrit ce cas comme étant particulièrement complexe, qui implique "naviguer à travers une mer d’obstacles bureaucratiques’’ a-t il indiqué.

Les documents de la cour montrent que des mesures complexes ont été prises pour assurer la sécurité des témoins rwandais, entre autres un accord entre les deux parties sur les demandes de passeports des témoins de la défense pour qu’ils soient remis en même temps au gouvernement rwandais afin de masquer leurs identités.

Munyenyezi est emprisonnée depuis Juin 2010. La justice a fouillé son domicile de Manchester dans le New Hampshire où certains de ses biens comme son ordinateur, ses téléphones portables, sa carte de citoyenneté américaine et ses livres ont été confisqués.

Munyenyezi est l’épouse d’Arsène Shalom Nhahobali, qui était dans le corps du commando de l’armée de Habyarimana (Ex FAR). Ce dernier a également comparu devant le Tribunal Pénal International pour le Rwanda d’Arusha dans le procès appelé Butare.