Si les Etats Unis avaient envoyé des militaires au Rwanda durant le génocide, ils auraient pu sauver 300.000 personnes durant la période d’Avril à Juin 1994.

C’est ce qu’a déclaré l’ancien Président américain Bill Clinton au cours d’un entretien qu’il a eu avec la journaliste Tania Bryer sur la chaîne américaine CNBC.

Clinton a confié au journaliste que c’est pour cette raison qu’il s’est résolu de mettre sur pied la Fondation Clinton.

« Si nous étions intervenus un peu tôt au Rwanda, nous aurions dû sauver au moins le tiers de Tutsi qui ont été génocidés… A ce manquement, j’en porte de lourdes conséquences », a-t-il avoué à la journaliste.

Même si les USA ne portaient pas beaucoup d’intérêt à l’Afrique dans ces temps-là, s’il avait pris la décision de dépêcher 10.000 hommes de troupes qui auraient pu sauver beaucoup de vies, a-t-il ajouté.

Dix neuf ans après le génocide des Tutsi, la plupart des experts en sciences sociales et autres historiens accusent la Communauté internationale, surtout les grandes puissances planétaires, pour ne pas avoir soutenu les Casques Bleus onusiens qui opéraient au Rwanda en ces moments-là.

En 1998, Bill Clinton qui était toujours en fonction à la Maison Blanche a atterri à l’aéroport de Kanombe pour repartir immédiatement. Dans son allocution de circonstance, il a demandé pardon, au nom de son pays et de la Communauté internationale, pour abandon des Tutsi de 1994 en situation de danger de génocide.

“La Communauté international tout autant que les pays de l’Afrique, devraient accepter leurs responsabilités dans cette catastrophe humaine… Nous ne sommes pas intervenu en temps réel avec le déclenchement des massacres. Nous n’aurions pas dû accepter que les camps de réfugiés deviennent des repaires de tueurs. Nous n’avons pas été promptes à qualifier correctement les massacres qui se déroulaient au Rwanda : Génocide  », a-t-il ajouté.

Par le biais de Clinton Global Initiative, Clinton fait tout son possible pour collecter des dons pour le Rwanda surtout dans les secteurs de la santé et de la vie.